C’est un mariage entre égaux, dont l’idée est née à l’issue d’un dîner entre les patrons des deux groupes. Le courtier en assurances britannique Willis Group et le cabinet de conseil américain Towers Watson vont fusionner pour créer un groupe pesant quelque 18 milliards de dollars en Bourse.

La transaction, annoncée mardi, se fera par échange d’actions. Les actionnaires de Towers Watson vont recevoir 2,649 actions Willis Group pour chacun de leurs titres et un dividende exceptionnel de 4,87 dollars par action. Au terme de l’opération, les actionnaires de Willis détiendront 50,1 % du nouveau groupe. John Haley, actuel patron de Towers Watson, dirigera le nouveau groupe, tandis que Dominic Casserley, à la tête de Willis, deviendra le numéro deux.

La nouvelle entité Willis Towers Watson  devrait générer un chiffre d’affaires annuel de 8,2 milliards de dollars. Elle emploiera environ 39.000 personnes dans plus de 120 pays. Et elle sera basée en Irlande, pour des raisons fiscales. Les deux groupes espèrent dégager au moins 100 millions de dollars d’économies dans les trois ans suivant la transaction.

L’activité de Towers Watson porte sur trois piliers : le conseil en gestion des ressources humaines ; en retraite et prévoyance ; et en assurance. Aux Etat-Unis, il propose par exemple des plates-formes où des salariés peuvent obtenir des conseils sur les couvertures retraite les plus adaptées, ou des renseignements sur les couvertures santé.

De possibles synergies

Le groupe conseille aussi les assureurs sur la valorisation du risque, des sociétés d’assurances et des produits d’assurance (comment déterminer leur prix). Willis dispose également d’une activité de conseil, en réassurance, d’où de possibles synergies. Mais les deux firmes peuvent surtout miser sur leur complémentarité. Le courtier apportant notamment à Towers Watson une base plus large d’activités récurrentes. « Nous allons conseiller plus de 80 % du Top 1.000 des grandes entreprises mondiales et nous aurons une présence dans les marchés de taille moyenne et auprès des petits employeurs à travers le monde », a détaillé Dominic Casserley.