Paris cède du terrain par rapport aux autres places de réassurance.

Qu’ils soient économiques, réglementaires ou politiques, les motifs de préoccupation ne manquent pas pour les réassureurs opérant en France.

Des dommages corporels de plus en plus coûteux

Comme leurs clients assureurs, ils s’inquiètent tout particulièrement de « la dérive » des indemnisations allouées aux victimes de dommages corporels graves. Ce phénomène, qui va croissant depuis plusieurs années, leur fait d’autant plus de souci qu’une part importante de cette charge leur est transférée. « Nous n’en voyons pas l’issue », résume François Vilnet, président de l’Association des professionnels de la réassurance en France (Apref), alors que la diffusion dans les différentes cours d’appel d’un référentiel unique d’indemnisation des préjudices corporels aligné sur les barèmes les plus élevés devrait encore faire grimper les sommes accordées par les juges aux victimes d’accidents de la route.

Enrayer la perte d’attractivité de la place de Paris

Année après année, l’Apref fait le même constat : la place de Paris perd inexorablement de son attractivité. « Il y a une diminution des acteurs de la réassurance à Paris et des affaires internationales qui y sont faites », constate François Vilnet.« La bonne santé de SCOR et de la Caisse centrale de réassurance masque un peu le déclin de la place de la Paris », ajoute-t-il. Selon l’association, l’environnement actuel ne favorise pas l’implantation des acteurs en France. Ainsi, plusieurs réassureurs bermudiens, ont préféré s’installer à Zurich. L’Apref et la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA) espèrent bien profiter du projet « Place financière de Paris » pour tenter d’inverser la tendance