Alors que la grêle vient de faire de lourds dégâts dans le vignoble en Bourgogne, le gouvernement a annoncé jeudi la mise en place prochaine d’un nouveau produit d’assurance-récolte. Le ministère de l’Agriculture, les organisations professionnelles du secteur et la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA) ont arrêté « les contours » d’un contrat-socle qui doit permettre « de mieux mutualiser les risques liés aux aléas climatiques ».

Il s’agit d’un « premier niveau de couverture du risque à vocation universelle, d’un coût accessible au plus grand nombre d’agriculteurs, avec le soutien financier de l’Etat », explique le ministère dans un communiqué. Au-delà, « des couvertures complémentaires resteront disponibles pour ceux qui le souhaitent », est-il précisé.

« Un premier pas »

L’objectif est que ce contrat-socle soit proposé pour les contrats souscrits fin 2015. En attendant, le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, souhaite « passer le plus vite possible à une phase de test, pour en apprécier la robustesse et la pertinence, en particulier par rapport aux multiples spécificités des filières agricoles ». Afin de favoriser l’accès des agriculteurs à l’assurance-récolte, il promet aussi un « renforcement des moyens qui y sont consacrés », se disant prêt à porter de 80 à 100 millions d’euros par an l’enveloppe des soutiens publics.

Il faudra encore attendre avant de connaître les paramètres exacts de ce produit. Mais cette couverture de base doit « donner les moyens à l’agriculteur de relancer un cycle de production », précise le ministère. Il n’est, en revanche, pas prévu qu’elle serve « à compenser au maximum le chiffre d’affaires perdu à l’occasion d’un événement climatique ». Dans l’optique choisie pour le contrat-socle, « la compensation correspond aux coûts de production engagés ». D’après le ministère, cette approche« permet de diminuer le montant à l’hectare des primes d’assurance et de s’adresser ainsi au plus grand nombre ». Cette annonce a été saluée comme « un premier pas vers l’assurance pour tous » par la FNSEA, premier syndicat agricole du pays.