Toujours pas de durcissement en vue pour les tarifs de la réassurance. Comme le souligne le courtier Willis Re, il est même « difficile de voir une fin à l’assouplissement continu du marché global ». Selon lui, les principales catastrophes du deuxième trimestre – les tornades aux Etats-Unis, qui vont laisser jusqu’à 5 milliards de dollars de pertes assurées, et les inondations en Europe, qui coûteront 2 milliards d’euros rien qu’aux assureurs allemands – n’auront qu’un « impact modeste ». « Cat bond » record pour Groupama Les renouvellements de contrats du 1 erjuillet ont confirmé cette tendance de fond, et tout particulièrement aux Etats-Unis. L’afflux de nouvelles capacités a poussé les réassureurs traditionnels à prendre des « actions défensives pour maintenir leurs parts de marché », observe Willis Re. D’où des baisses de tarifs parfois substantielles en réassurance de biens (jusqu’à – 25 % en Floride, par exemple) pour les programmes qui n’ont pas été sinistrés. Cette tendance se répercute sur d’autres lignes d’activité. Autre fait marquant de 2013, le marché des obligations catastrophes naturelles (« cat bond ») se porte à merveille. « Il est en passe de battre le précédent record d’émissions (7,2 milliards de dollars en 2007) », souligne Willis Re. Dernier exemple en date, l’assureur français Groupama a annoncé avoir placé, via Swiss Re, un « cat bond » record de 280 millions d’euros pour se protéger contre le risque tempête en Europe. « Nous nous félicitons du succès, au-delà de nos attentes, de ce quatrième “cat bond” qui nous encourage à être régulièrement présent sur ce type de marché », indique Christian Collin, son directeur général délégué.