Aviva va s’infliger une cure d’amaigrissement sévère. L’assureur britannique a annoncé hier qu’il allait sortir de 16 activités jugées insuffisamment rentables et qui immobilisent au total 6 milliards de livres de capitaux propres. Dans un message adressé hier aux actionnaires, le nouveau président du groupe, John McFarlane, a cité la Corée du Sud, une partie des activités britanniques ou de petits partenariats en Italie. Il n’a en revanche pas confirmé si les opérations américaines – qu’Aviva chercherait à vendre pour 1 milliard de livres, selon la presse britannique -faisaient partie du lot.

Avec ce nouveau plan stratégique, l’assureur britannique entend répondre aux critiques de ses grands actionnaires qui lui reprochent un cours de Bourse décevant, mais aussi un modèle « trop compliqué à comprendre », une diversification qui est allée trop loin à l’international et un niveau de capital trop faible. « Aviva a de grandes forces qu’il peut accroître davantage, dont de fortes positions au Royaume-Uni et en Irlande, en France, au Canada, en Pologne ou à Singapour, ainsi que dans certains marchés à forte croissance », écrit John McFarlane. L’assureur dit pouvoir compter ainsi sur 15 activités dégageant « des performances ou des taux de croissance exceptionnellement élevés », qui génèrent en tout 650 millions de livres de bénéfice opérationnel pour 3 milliards de livres de capitaux propres.

Quant aux 27 activités restantes (7 milliards de capitaux immobilisés pour 750 millions de bénéfice opérationnel), elles offrent ou peuvent offrir des retours sur investissement proches des attentes d’Aviva, mais « nécessiteront des améliorations importantes ».

Réduction du périmètre

Cette réduction du périmètre de plus d’un quart et une moindre allocation de capital aux segments les moins performants doivent lui permettre d’atteindre un niveau de capital économique en ligne avec ses concurrents. D’ici à décembre, l’assureur espère aussi réduire ses dépenses de 400 millions d’euros.

Il faudra par ailleurs attendre le « début de l’année prochaine ou un peu plus tard » pour connaître le nom du nouveau directeur général d’Aviva. John McFarlane assure l’intérim à ce poste depuis la démission d’Andrew Moss début mai sous la pression des actionnaires.