Salvo colpi di scena dell’ultimo momento, la controversia tra SCOR e Covéa, il suo maggiore azionista, continuerà in tribunale lunedì. “L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) rileva che le discussioni avviate tra Covéa e SCOR per risolvere le loro controversie non hanno avuto successo in questa fase e se ne rammarica”, ha annunciato venerdì pomeriggio, invitandoli a trovare una soluzione amichevole.

Laurent Thévenin
Anne Drif
Les discussions entre le réassureur et le groupe mutualiste « n’ont pas abouti à ce stade », a fait savoir, vendredi, le gendarme du secteur des assurances (ACPR). Le PDG de Covéa est cité à comparaître devant la justice ce lundi.
Sauf coup de théâtre de dernière minute, le conflit qui oppose le réassureur SCOR et l’assureur Covéa, son premier actionnaire, va se poursuivre devant la justice ce lundi. « L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) constate que les discussions entamées entre Covéa et SCOR pour régler leurs différends n’ont pas abouti à ce stade et le regrette », a fait savoir vendredi, en fin d’après-midi, le gendarme français du secteur de l’assurance, qui les avait invités à trouver une solution à l’amiable.
Les deux groupes s’étaient engagés dans un processus de médiation sous son égide. La situation est à couteaux tirés depuis que Covéa – qui rassemble GMF, MAAF et MMA – a révélé en septembre dernier avoir proposé en vain une offre de rachat au réassureur. Un affrontement qui avait pris une tournure judiciaire en janvier. Interrogés par « Les Echos », Covéa et SCOR n’ont pas fait de commentaire sur l’échec de cette tentative de médiation. L’ACPR a aussi précisé qu’elle « continuera, comme c’est son rôle, à superviser avec attention l’évolution de la situation de ces deux groupes, et notamment de la gestion des risques en résultant ».
Cette communication est tombée moins de soixante-douze heures avant une première échéance judiciaire. Covéa et son PDG, Thierry Derez, sont cités à comparaître ce lundi, à 13 h 30, devant le tribunal correctionnel de Paris.
Le groupe mutualiste et son patron – qui a démissionné du conseil d’administration de SCOR en novembre dernier – sont poursuivis au pénal par le réassureur respectivement pour « recel d’abus de confiance » et « abus de confiance ». Thierry Derez est accusé d’avoir profité de son poste d’administrateur de SCOR « en son nom propre » pour détourner des informations confidentielles afin d’en faire usage dans l’intérêt de Covéa, c’est-à-dire pour favoriser son projet d’acquisition. L’assureur français avait, de son côté, déposé une plainte pour diffamation contre le groupe dirigé par Denis Kessler.
« Le dossier n’est pas solide »
Les banques d’affaires impliquées dans le projet d’acquisition de SCOR par Covéa n’échappent pas non plus aux menaces judiciaires. Fin janvier, le réassureur avait annoncé intenter une action en responsabilité civile contre Rothschild & Co et Barclays, deux conseils de Covéa, pour « violation grave de la confidentialité et du secret des affaires de SCOR ». Mais la première n’a finalement fait l’objet d’aucune assignation à Paris… De quoi donner confiance à la banque britannique qui, elle, est toujours mise en cause à Londres. « Si aucune action n’a été intentée malgré les déclarations de SCOR, cela prouve que les griefs ne tiennent pas, le dossier n’est pas solide », estime une source.
Covéa s’est, lui, retourné contre la banque Credit Suisse, qui l’avait également conseillé sur ce dossier. Le groupe mutualiste accuse, devant le tribunal de commerce de Paris, l’établissement helvétique de « manquements aux obligations légales et de loyauté ». Credit Suisse avait accepté de fournir à SCOR , comme exigé par un tribunal anglais, des documents internes liés au projet d’acquisition de Covéa. Ce qui avait permis au réassureur de récupérer les éléments qu’il cherchait pour lancer sa contre-offensive judiciaire.

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