Cinquième courtier d’assurances français, Siaci Saint Honoré (222 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2012) est en plein essor à l’international via sa filiale MSH International. Cette division, spécialisée dans « la conception et la gestion de solutions internationales de santé », a connu, l’an dernier, une progression de 20 % pour atteindre les 50 millions d’euros de revenus. Au passage, elle a atteint ou dépassé tous ses objectifs. Comme prévu, elle compte 300.000 assurés, ce qui la place au cinquième rang mondial derrière Bupa International, Cigna International, Aetna International et Allianz Worldwide Care. A horizon 2015, le courtier gestionnaire vise 500.000 assurés.

MSH International, qui couvre déjà 40 % des sociétés du CAC 40, affiche aussi une part de marché de 10 % au sein du Top Fortune 500, supérieure aux 8 % visés . « Nous avons un rayonnement et une assise qui nous permet de rivaliser avec les plus grands. Nous avons, ainsi, remporté l’appel d’offres lancé par Google, en Chine, face à tous nos grands concurrents nord-américains », se félicite Laurent Cochet, son directeur exécutif.

Outre les salariés des multinationales, il cible les organisations internationales – d’où sa décision de créer une unité en Suisse, un pays où elles sont très nombreuses – et les particuliers expatriés. En Asie, MSH International s’attaque aussi au marché jugé prometteur « des classes moyennes supérieures qui voyagent et qui ne trouvent pas de solutions de couverture d’assurance internationale ».

Avec des sièges régionaux à Dubaï, Shanghai, Calgary et Paris, « nous fonctionnons sur un modèle très décentralisé qui nous permet d’être proches de nos clients », explique Laurent Cochet. Après avoir ouvert un bureau en Thaïlande, fin 2012, la filiale de Siaci Saint Honoré va en faire de même au Qatar. Elle vient aussi de se renforcer à Houston pour mieux prospecter le secteur parapétrolier.

La suite de son développement devrait passer par l’Amérique latine et l’Afrique.« Nous allons voir comment nous pourrons entrer sur ces marchés via des partenariats ou des acquisitions », indique Laurent Cochet.

Laurent Thévenin, Les Echos