Le moral des femmes ne s’améliore pas. Selon le baromètre 2013 de l’Observatoire des femmes et de l’assurance, publié hier par Generali et Terra Femina, 97 % d’entre elles se disent touchées par la crise. Elles étaient 95 % il y a un an. La peur de la perte d’emploi affecte cependant plus fortement les hommes : 56 % contre 42 % des femmes. Leurs préoccupations se portent particulièrement sur la protection de leurs proches dans les domaines de la santé et des risques d’accident.

Face à ces incertitudes, liées à la crise économique, les femmes continuent bien sûr d’épargner. Selon le baromètre, 69 % d’entre elles (contre 63 % des hommes) mettraient de côté une rentrée d’argent correspondant à deux mois de leurs revenus. Outre la protection de leur famille, cette épargne est principalement destinée à préparer leur retraite (40 % versus 35 % des hommes) loin devant la recherche des bénéfices financiers et fiscaux.

Sans réelle surprise, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à privilégier la sécurité des placements : 84 % d’entre elles opteraient pour un rendement minimum garanti contre 77 % des hommes. C’est la situation d’ailleurs constatée chez Generali Patrimoine, où 25 % des femmes souscrivent des contrats en unités de compte et 30 % des hommes.

Nécessité d’une stratégie multicanal

Les clivages soulignés dans l’Observatoire s’accentuent dans la souscription via Internet. Les femmes privilégient nettement en effet la proximité du conseil pour souscrire un contrat d’assurance-vie. Chez Generali Patrimoine, 35 % seulement des souscriptions en ligne sont ainsi réalisées par des femmes contre 65 % pour les hommes. «  Pourtant, notre conviction est que les femmes qui sont des grandes utilisatrices d’Internet vont venir de plus en plus s’informer et échanger sur ces réseaux, tout en s’appuyant sur la confiance qu’elles entretiennent avec leurs conseillers en assurance pour finaliser l’acte d’achat », conclut Sonia Fendler, directrice de Generali Patrimoine. D’où la nécessité d’une stratégie réellement multicanal.

L. B., Les Echos