Nicolas Sarkozy rendra ses décisions sur la réforme de la dépendance à partir de la mi-juillet. D’ici là, la ministre des Solidarités, Roselyne Bachelot, continue de collecter les rapports ? celui du Centre d’analyse stratégique (CAS) est attendu ce mardi ? et précise par petites touches les contours du futur dispositif. « Trois types de textes » mettraient en musique la réforme, a-t-elle déclaré devant l’Association des journalistes de l’information sociale (Ajis), lundi. Des mesures financières seraient intégrées au projet de loi de financement de la Sécurité sociale, « voire au PLF », le projet de loi de finances, afin de « répondre aux urgences ». Quatre priorités ont été dégagées, pour un effort que la ministre a estimé il y a quinze jours à 1 milliard d’euros en 2012 : réduire le reste à charge des familles (1 468 euros en moyenne), trouver une solution aux difficultés financières de certains services d’aide à domicile et de certains départements, ces derniers allouant l’APA (l’allocation personnalisée d’autonomie), et venir en aide aux aidants familiaux.

« Un élément de la campagne »

Au-delà des dispositions financières, « des mesures d’organisation pourraient susciter un texte de loi qui serait présenté à la rentrée et abouti sous cette mandature », a par ailleurs indiqué la ministre. Une solution évoquée également par le président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer (UMP), qui a déclaré que l’Assemblée travaillerait en commission à partir du 15 septembre sur la dépendance. Enfin, une « loi de programmation serait un élément de la campagne présidentielle », selon Roselyne Bachelot. La surprise ne viendra cependant pas du calendrier ou des formats législatifs, mais des options de financement que retiendra Nicolas Sarkozy. La hausse du taux de CSG des retraités et la création d’une deuxième journée de solidarité sont sur la table. S. So.