La protection de la réputation des particuliers sur Internet préoccupe. Les grands assureurs français planchent sur le sujet, mais c’est SwissLife France qui a dégainé en premier. Il vient de lancer « Swiss-Life e-reputation », accessible sur le web ou dans les agences de l’assureur, permettant aux particuliers de protéger leur réputation moyennant 9,90 euros par mois, soit 118,80 euros par an.

Il est plutôt destiné aux populations dites « à risques » : les jeunes en fin d’études, prêts à entrer sur le marché de l’emploi, les familles qui veulent protéger leurs enfants et les cadres qui ont une réputation à maintenir. « Tout ce qui est sur Internet a vocation à y rester, ça ne disparaîtra pas si l’on ne fait rien », estime Fabrice Ivara, directeur associé de Reputation Squad, spécialiste de la gestion de la réputation sur Internet, avec qui Swiss-Life a lancé l’opération.

La garantie proposée couple une protection juridique et des prestations de nettoyage des données sensibles sur Internet. « C’est le mix de ces deux services qui est un point innovant fort », indique Pierre François, directeur général de SwissLife Assurance de Biens.

SwissLife mandatera la société de services Civis pour gérer les sinistres. Elle déterminera si l’événement entre dans le cadre de la garantie et mettra à disposition de l’assuré des moyens juridiques et financiers pour se renseigner, être assisté et se défendre. Le plafond de la garantie s’élève à 10.000 euros.

Usurpation d’identité

De son côté, Reputation Squad s’occupera d’identifier les interlocuteurs concernés, mettra en place des actions pour supprimer des informations problématiques ou, à défaut de suppression, procédera à un « nettoyage ». Les souscripteurs seront protégés s’il y a publication en ligne de données privées les concernant sans leur consentement, s’ils sont victimes de diffamation ou d’usurpation d’identité. Ces dernières sont en pleine expansion : selon le rapport 2010 de Microsoft sur les données de sécurité, l’usurpation d’identité via les réseaux sociaux représentait en décembre 2010 84,5 % de toutes les usurpations d’identité détectées, contre 8,3 % en janvier 2010. Mathias Thépot