Année après année, la GMF conforte ses positions. Au point d’être aujourd’hui le troisième assureur automobile en France et le numéro deux en multirisque habitation (MRH). L’an dernier, la mutuelle a encore gagné 185.000 nouveaux assurés (+ 1,6 %).« Depuis dix ans, nous avons un niveau minimum de développement qui nous convient bien », se félicite Laurent Tollié, le directeur général délégué assurance. En assurance-dommages, la GMF a fait légèrement mieux que le marché avec un chiffre d’affaires en hausse de 1,7 %, 303.000 affaires nouvelles en auto et 150.000 nouveaux contrats en MRH. « Nous souhaitons poursuivre notre développement en auto, qui reste un produit de conquête et un fort contributeur au chiffre d’affaires », indique Laurent Tollié. A noter que la mutuelle réalise de plus en plus d’affaires par téléphone : 30 % des souscriptions en auto, près de 35 % en MRH. Un bilan « très solide » Comme chez les autres mtuelles sans intermédiaires, la GMF poursuit le rééquilibrage de ses activités en faveur de l’assurance de personnes et de l’épargne, qui pèse désormais 42,8 % du chiffre d’affaires. Après une performance « exceptionnelle » en 2009, GMF Vie a réussi l’an dernier une collecte identique (1,6 milliard d’euros). Avec près de 20.000 contrats souscrits en dix mois, le lancement de l’offre santé est, elle, jugée « réussie » les objectifs ayant été « largement » battus. Au total, le groupe affiche une progression de 0,9 % de son chiffre d’affaires, à 3,68 milliards d’euros. Le résultat net a été, lui, quadruplé, à 231 millions. Un redressement qui s’explique, entre autres, par le moindre poids des événements naturels (37 millions d’euros après réassurance pour la tempête Xynthia et les inondations du Var) et une amélioration du ratio de frais généraux. Au contraire de la MAAF, l’« exit tax » sur le stock de la réserve de capitalisation a eu un effet positif sur les comptes, à hauteur de 36,7 millions d’euros. « Nous avions provisionné un impôt différé passif supérieur à l’impact de l’exit tax. Mais même sans cela, le résultat net aurait dépassé les 190 millions d’euros »,explique Patrice Forget, le directeur général délégué de la GMF. Une fois encore, la mutuelle met en avant un bilan « très solide », marqué par des fonds propres de 2,96 milliards d’euros (+ 8,8 %) et une marge de solvabilité renforcée, à 343 %.