L’Authority francese del settore finanziario sta spingendo per una composizione amichevole della controversia tra il riassicuratore e il suo maggiore azionista. L’amministratore delegato di Covéa è convocato in tribunale il 24 giugno.
I loro rapporti si sono deteriorati dallo scorso settembre, quando Covéa, proprietaria dell’8,2% del capitale sociale di SCOR, ha rivelato di aver offerto senza successo al riassicuratore un’offerta di acquisto.
Su richiesta dell’ACPR, ciascuno di essi avrebbe incaricato un intermediario di cercare una via di uscita.

Laurent Thévenin

Le gendarme du secteur financier pousse à un règlement à l’amiable du conflit entre le réassureur et son premier actionnaire. Le PDG de Covéa est cité à comparaître devant la justice le 24 juin prochain.
La partie se poursuit en coulisses entre SCOR et Covéa. L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) pousse à un règlement en douceur du conflit qui déchire depuis de longs mois le réassureur français et son premier actionnaire, le groupe d’assurance mutualiste connu pour ses marques MMA, MAAF et GMF. Leurs relations se sont envenimées depuis septembre dernier quand Covéa, détenteur de 8,2 % du capital de SCOR, avait révélé avoir proposé en vain au réassureur une offre d’achat.
Les deux groupes se seraient engagés dans une « forme de médiation sous l’égide de l’ACPR », le gendarme français du secteur des assurances, comme l’a révélé « Le Monde » mardi sur son site Internet. A la demande de l’ACPR, chacun aurait mandaté un intermédiaire pour essayer de trouver une porte de sortie.
Selon le quotidien, SCOR aurait confié ce rôle à Augustin de Romanet, l’administrateur référent du groupe, PDG d’Aéroports de Paris et ex-directeur général de la Caisse des Dépôts (CDC). Covéa aurait fait appel à Antoine Gosset-Grainville, cofondateur du cabinet d’avocats BDGS Associés et lui aussi ancien haut dirigeant de la CDC. Contactés par « Les Echos », ni SCOR ni Covéa n’ont fait de commentaires.
« Abus de confiance »
La tentative de médiation en cours survient alors que se rapproche une échéance judiciaire pour Covéa et son PDG, Thierry Derez, qui sont cités à comparaître le 24 juin prochain devant le tribunal correctionnel de Paris. Le groupe mutualiste et son patron sont poursuivis au pénal par SCOR respectivement « pour recel d’abus de confiance » et « abus de confiance ». Le réassureur accuse Thierry Derez d’avoir profité de son poste d’administrateur de SCOR « en son nom propre » pour détourner des informations confidentielles afin d’accélérer son projet d’acquisition. Covéa a, de son côté, déposé une plainte en diffamation contre SCOR. « Il nous paraît préférable que ce conflit se règle par le dialogue et par un accord amiable. Personne n’a intérêt à ce que cette querelle s’éternise », avait déclaré mardi matin Bernard Delas, le vice-président de l’ACPR, lors de la présentation du rapport annuel de l’institution, sans faire mention d’une telle médiation. « Le bon fonctionnement de la place de Paris est une nos priorités en matière de stabilité financière », a-t-il insisté. Rappelant « l’importance de l’intelligence collective », François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France et président de l’ACPR, a ajouté que « c’est un cas où il serait souhaitable qu’elle s’applique ».
D’après « Le Monde », toute solution à l’amiable doit comprendre « un volet stratégique » – sur les ambitions de Covéa vis-à-vis de SCOR et sa participation – ainsi qu’un « volet judiciaire, prévoyant l’abandon des poursuites engagées de part et d’autre ». Selon nos informations, il ne semblerait toutefois pas être dans les intentions du groupe de réassurance dirigé par Denis Kessler d’abandonner la partie sur le front judiciaire.

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