Dopo il calo di fine 2018, continua la tendenza all’aumento dei prezzi dei programmi di assicurazione danni delle grandi imprese nei primi mesi del 2019. E la tendenza dovrebbe continuare in occasione dei rinnovi, secondo un’indagine de Les Echos presso i broker, soprattutto negli USA e nelle zone più a rischio di catastrofi naturali.

Laurent Thévenin

Amorcée fin 2018, la hausse des prix des programmes d’assurance-dommages des grands comptes se confirme. Les majorations demandées par les assureurs sont parfois très significatives.
La tendance est bel et bien à la hausse des prix pour les programmes d’assurance-dommages des grandes entreprises. Et les majorations tarifaires demandées à l’occasion des renouvellements de contrats peuvent se révéler significatives, selon plusieurs grands courtiers interrogés par « Les Echos ».
« Aux Etats-Unis, la moitié des augmentations sur les programmes dommages ont dépassé les 20 % au dernier trimestre. Pour les clients sinistrés, il peut y avoir des augmentations de 80 %. C’est le cas aussi en France », indique ainsi Laurent Belhout, directeur général d’Aon France. Ce mouvement a commencé relativement récemment. « Depuis novembre 2018, il y a un durcissement des conditions tarifaires pour les programmes d’assurance-dommages des entreprises ayant des valeurs d’actifs importantes et/ou de fortes expositions aux catastrophes naturelles », explique Stanislas Chapron, directeur général en charge de la branche risques et assurances d’entreprises, France et international chez Siaci Saint Honoré.
Tour de vis généralisé
Mais le tour de vis semble désormais aller au-delà. « Pour une affaire classique qui n’a pas été sinistrée ou qui n’est pas particulièrement exposée aux catastrophes naturelles, les renouvellements deviennent plus difficiles à renégocier. Certains assureurs entament parfois les discussions en demandant 30 % d’augmentation », rapporte Philippe Maraux, directeur des placements chez Marsh France. Ces redressements interviennent après une dizaine d’années de prix baissiers. La facture très élevée des catastrophes naturelles pour le secteur mondial de l’assurance en 2017 et 2018 a changé la donne. Certains grands assureurs-dommages ont en effet annoncé pour l’exercice 2018 des ratios combinés (sinistres et frais rapportés aux primes) bien supérieurs au seuil d’équilibre des 100 %. D’où la nécessité pour eux de se rattraper sur leurs prix. « Plusieurs grands acteurs ont mis le pied sur le frein en même temps, en exigeant des hausses de tarifs ou en revoyant leurs conditions », rapporte Philippe Maraux. « Les assureurs visent aujourd’hui plus de rentabilité que de croissance du chiffre d’affaires », ajoute Laurent Belhout.
L’offre d’assurance est, elle, toujours abondante. « Il ne s’agit pas d’un problème de capacités. Les entreprises paient plus cher pour le même montant de garanties », souligne Laurent Belhout. Dans ce contexte, certaines d’entre elles sont tentées de se doter d’une compagnie d’assurances interne. « Nous avons davantage de sollicitations de grandes entreprises qui veulent créer leur propre captive d’assurance. C’est un moyen pour elles d’amoindrir les coûts de transfert de leurs risques au marché de l’assurance », détaille Stanislas Chapron.
Au total, d’après l’indice Global Insurance Market Index établi par le courtier américain Marsh sur la base de son portefeuille, les prix de l’assurance des entreprises (toutes tailles confondues) ont augmenté en moyenne de 3 % au premier trimestre dans le monde. Il s’agit du sixième trimestre consécutif de hausse.
Baisse pour les couvertures de responsabilité
Cette inflation – plus marquée qu’au cours des trimestres précédents – est tirée par les programmes dommages (+4,7 % en moyenne) et les lignes dites financières, comme l’assurance des mandataires sociaux (+5,6 %). A contrario, les tarifs des assurances de responsabilité ont, eux, continué de baisser (-0,7 %).
Lors de la présentation de leurs résultats trimestriels, plusieurs leaders mondiaux de l’assurance-dommages pour les entreprises, comme AXA (le nouveau numéro un du secteur après l’acquisition de XL Group) et Chubb, avaient fait état d’un environnement tarifaire plus favorable pour eux.

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