Laurent Thévenin
L’assureur a dégagé un résultat net de 184 millions d’euros l’an dernier, en hausse de 44 % sur un an.
Après
la Macif
il y a trois semaines, la Maif fait état, ce lundi, elle aussi, de résultats au zénith pour 2017. L’an dernier, le cinquième assureur automobile français a dégagé un résultat net de 184 millions d’euros, en hausse de 44 % par rapport à 2016. Il s’agit de sa deuxième meilleure performance sur les dix dernières années. Le tout, souligne le groupe niortais, dans une année de sinistralité climatique « particulièrement élevée » –
la tempête Irma
lui a coûté 32 millions d’euros après réassurance – et de « modération tarifaire par rapport au marché ».

A l’inverse, la Maif a pu compter sur « un montant de produits financiers plus élevé qu’à l’accoutumée », entre la plus-value « significative » générée par
la cession à Natixis de sa participation dans BPCE Assurances
et la réalisation de plus-values obligataires importantes, indique aux « Echos » Pascal Demurger, son directeur général. « Mais, sans ces éléments exceptionnels, nous aurions quand même dégagé un résultat net de 130 millions d’euros, ce qui correspond à nos objectifs de résultat annuel », précise-t-il. L’assureur a ainsi pu porter ses fonds propres à 2,7 milliards d’euros à fin décembre (+7,3 %).

Le chiffre d’affaires s’est élevé à 3,5 milliards d’euros l’an dernier (+73 millions d’euros par rapport à 2016). Il a augmenté de 2,5 % en assurance non-vie, à 2,8 milliards, avec notamment le gain de 36.000 sociétaires en net.
Fidélisation
La Maif souligne être déjà toute proche de l’objectif de 140.000 nouveaux assurés visé sur la durée du plan stratégique 2015-2018. Elle dit par ailleurs ne pas avoir connu une augmentation des taux de départ à la suite de
la loi Hamon, qui permet depuis 2015 aux assurés de changer de contrat auto et habitation à tout moment
dès lors qu’ils sont engagés depuis plus de douze mois. « L’ensemble de notre politique de développement est axé sur la fidélisation », rappelle Pascal Demurger.

En assurance-vie, la filiale Parnasse-Maif a gagné 27.000 clients l’an dernier, pour un chiffre d’affaires en progression de 1 %, à 748 millions d’euros, « malgré le marasme du marché en 2017 ». Alors qu’elle va présenter en fin d’année son plan 2019-2022, la Maif « va atteindre tous les objectifs de résultats, de développement, de chiffre d’affaires ou de frais généraux » du plan actuel, anticipe Pascal Demurger.
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