Une page se tourne pour Europ Assistance. L’assisteur a annoncé hier que, à soixante ans, Martin Vial, son directeur général depuis près de onze ans, quittait le groupe « pour s’engager dans une nouvelle phase de son parcours professionnel ». Prenant acte de cette démission à compter du 7 mai, le conseil d’administration d’Europ Assistance Holding a confié à titre intérimaire la direction générale de l’assisteur à Eric Lombard, par ailleurs directeur général de Generali France et membre du Group Management Committee du groupe Generali, la maison mère d’Europ Assistance. Le recrutement du successeur de Martin Vial serait en cours.

« Le départ de Martin Vial était en préparation avec l’actionnaire depuis le début du printemps, précise-t-on dans l’entourage d’Europ Assistance. Il intervient à l’aube d’une nouvelle phase de développement pour le groupe  : celle d’une intégration plus forte au sein de Generali. » Quand il a quitté la présidence de La Poste pour prendre en 2003 à la tête de l’assisteur, Martin Vial avait pour feuille de route de redonner son leadership à Europ Assistance.

Cette mission semble bouclée : en un peu plus de dix ans, le groupe a multiplié par plus de deux son chiffre d’affaires (passé de 570 millions d’euros à 1,42 milliard d’euros en 2012) grâce à l’élargissement de son offre d’assurance à la santé et les services à la famille et à domicile. Ces deux relais de croissance représentent désormais plus du quart du chiffre d’affaires d’Europ Assistance, aux côtés des segments historiques du voyage et de l’automobile.

Le groupe a aussi élargi son terrain de jeu très européen au continent américain et à l’Asie. Europ Assistance dispose désormais de 44 filiales implantées dans 33 pays dans le monde et le Brésil constitue le quatrième contributeur au chiffre d’affaires derrière l’Italie, la France et l’Espagne.

L’heure est donc désormais au renforcement des synergies avec Generali dans chacune de ses implantations. L’assisteur devrait bénéficier de la puissance d’achat de groupe d’assurance italien, mais aussi participer au plan de réduction des coûts de Generali : 1 milliard d’euros d’ici à 2016.

N. Re, Les Echos