L’heure était jeudi au satisfecit chez les deux premiers grands réassureurs à publier leurs résultats trimestriels. Pour SCOR comme pour Hannover Re, les trois premiers mois de l’année n’ont ressemblé en rien au premier trimestre 2011, qui avait été marqué par une succession sans précédent de catastrophes naturelles. D’où le net redressement de leurs résultats. SCOR est ainsi passé d’une perte de 80 millions d’euros au premier trimestre 2011 à un bénéfice net de 104 millions à fin mars 2012. Son rival allemand a, lui, signé un résultat net de 261 millions d’euros, cinq fois plus important qu’un an plus tôt.

La rentabilité technique s’améliore

Cette accalmie sur le front des catastrophes naturelle s’accompagne d’une nette amélioration de la rentabilité technique. Le ratio combiné (sinistres et frais rapportés aux primes) de SCOR est ainsi tombé à 92,5 % et celui d’Hannover Re à 96,8 %, alors qu’ils dépassaient largement les 120 % à fin mars 2011. Le réassureur français a simplement dû revoir à la hausse le coût des inondations survenues en Thaïlande en 2011 (+ 28 millions d’euros), tandis que le plus gros sinistre déploré par Hannover Re a été le naufrage du Costa Concordia (45 millions d’euros).

Sur le plan de l’activité, SCOR a vu ses primes brutes émises bondir de 39,8 % (+ 13,2 % pro forma), à 2,33 milliards d’euros. Le groupe dirigé par Denis Kessler a bénéficié de « très bons » renouvellements en réassurance-dommages et d’une forte croissance en réassurance-vie du fait notamment de l’intégration « réussie » de Transamerica Re, acheté à Aegon en 2011.

Hannover Re n’est pas en reste non plus (+11,7 %, à 3,5 milliards d’euros). Le groupe allemand table sur une bonne année 2012, notamment au vu des conditions « grandement avantageuses » sur le marché de la réassurance non vie.

L. T., Les Echos