Partenaires historiques, la Maif et la MGEN ont décidé de pousser plus loin leur coopération. Les deux groupes mutualistes, qui ont déjà une offre commune en assurance-santé, vont désormais mener ensemble des réflexions en matière de prévoyance et de dépendance, comme l’a annoncé hier Roger Belot, le PDG de la Maif, à l’occasion de la présentation des résultats annuels de l’assureur niortais. « Il s’agit de développer ensemble des solutions beaucoup plus ambitieuses et protectrices », a-t-il simplement précisé. Les deux partenaires se donnent deux ans pour faire aboutir leurs projets. « Plus tard, on pourra imaginer d’autres offres en santé ou en assurance dommages », ajoute Roger Belot. Signe fort de cette volonté de « franchir un pas supplémentaire » avec la MGEN, Thierry Beaudet, le président de la mutuelle, vient de faire son entrée au conseil d’administration.

Pour la Maif, qui est toujours principalement un assureur auto et habitation, c’est aussi une manière de poursuivre le rééquilibrage de son portefeuille d’activité. « Le marché de l’assurance Iard étant saturé, notre développement passe par les assurances de personnes », explique Roger Belot. A horizon 2014, le groupe niortais compte ainsi réaliser 25 % de son chiffre d’affaires en assurance-vie, en prévoyance et en santé. Il y était arrivé en 2010, mais pas en 2011 du fait du fort recul de sa collecte en assurance-vie (passée de 788 à 644 millions d’euros).

Des perspectives ambitieuses

La Maif se rapproche également davantage de la MGEN au moment où cette dernière vient de constituer autour d’elle un grand pôle avec cinq autres mutuelles de la fonction publique. « Cela va éventuellement faciliter les contacts. Certaines de ces mutuelles n’ont pas de partenariats en assurance-dommages. Il y a des perspectives assez ambitieuses avec certaines d’entre elles », reconnaît Pascal Demurger, le directeur de la Maif.

L’an dernier, l’assureur a dégagé un résultat net de 51 millions d’euros, en nette augmentation par rapport à 2010. Son chiffre d’affaires a progressé de 4 % en assurance non vie, mais baissé au total de 1,5 %, à 3,01 milliards d’euros.

L. T., Les Echos