Les résultats du premier semestre ne font pas ceux de l’année. La Macif, qui vient de rendre public son rapport financier annuel, a conclu l’exercice 2011 sur un bénéfice net de 60,4 millions d’euros après avoir affiché une perte de 44,5 millions d’euros à fin juin. L’assureur mutualiste reste loin du résultat net obtenu l’année précédente (+ 212,8 millions) mais qui avait été gonflé par un produit d’impôt exceptionnel après la réforme du régime fiscal de la réserve de capitalisation. En 2011, la Macif a de nouveau constaté un produit net d’impôt de 50 millions d’euros.

Le groupe niortais aura donc réussi à surmonter les déboires de Macifilia, sa filiale spécialisée dans les risques IARD spécifiques (risques industriels et commerciaux, pertes pécuniaires, pannes mécaniques, etc.), qui a nécessité une recapitalisation à hauteur de 130 millions d’euros. Cette entité, dont une partie du portefeuille a été mise en extinction et un large pan de l’activité va être transféré au sein du groupe, a creusé ses pertes en 2011 (- 108,5 millions d’euros, contre – 58,6 millions en 2010). Un plan de redressement a également été engagé pour la filiale portugaise, elle aussi dans le rouge.

Sur le plan de l’activité, la Macif estime avoir « démontré sa capacité de résistance dans un contexte économique et financier dégradé ». Son chiffre d’affaires total recule cependant de 6,9 %, à 5,67 milliards d’euros, plombé par le net repli de la collecte en épargne (- 17,5 %). Sa filiale Mutavie réalise toutefois la troisième meilleure performance de son histoire.

Collecte nette positive

Confrontée comme les autres assureurs-vie à une envolée des retraits des épargnants, elle a pu malgré tout dégager une collecte nette (encaissements moins prestations) de 351 millions d’euros. Sur les autres métiers de la Macif, la croissance est « modérée ». En assurance-dommages, qui représente de nouveau plus de la moitié du chiffre d’affaires, elle a été de 1,2 %. La progression des cotisations en santé et prévoyance est encore plus modeste (+ 0,7 %).

A 1,9 milliard d’euros, les fonds propres du groupe ont légèrement diminué, le ratio de couverture de la marge de solvabilité s’élevant à 161,2 % à fin décembre (contre 177 % un an plus tôt).

LAURENT THÉVENIN, Les Echos