Après la crise, ce réassureur d’origine bermudéenne a retrouvé la profitabilité. Les catastrophes du début d’année restent selon lui « gérables », ses yeux se tournent vers l’Asie et les évolutions du secteur liées aux nouvelles contraintes réglementaires.
ce réassureur d’origine bermudéenne revient de loin. XL Group, qui fête cette année ses vingt-cinq ans d’existence, a frôlé le désastre en 2008 sous le poids des produits toxiques. Avec son nouveau directeur général, Michael McGavick, ancien patron de Safeco et candidat au poste de sénateur de l’Etat de Washington, le groupe s’est recentré sur l’assurance et a déménagé son siège à Dublin, pour se rapprocher de son pôle européen.
Si 2010 a été une bonne année pour XL, avec un résultat net de 643,4 millions de dollars pour un chiffre d’affaires de 6,26 milliards, 2011 commence plus durement, du fait des catastrophes naturelles. Mais Michael McGavick s’inquiète davantage de l’impact des évolutions réglementaire sur le secteur. Une vague de consolidation pourrait, selon lui, résulter des nouvelles contraintes en fonds propres. XL pourrait néanmoins en profiter. « Si des opportunités se présentent, nous les saisirons bien sûr, indique-t-il aux ‘‘Echos”. Mais dans certaines limites : celles de privilégier tant que possible la croissance organique, le recrutement d’équipes plutôt que d’entités, et des opérations de croissance externe en accord avec notre stratégie et notre taille. »
Lignes de métiers
En attendant, XL multiplie ses lignes de métiers – en dehors de la réassurance aux Bermudes et de la responsabilité civile des mandataires sociaux aux Etats-Unis, jugées de taille suffisante. Bien implanté en Europe et en Amérique, le groupe cherche à croître en Asie et vient d’ouvrir une succursale à Shanghai. « Nous visons une croissance modeste, car la Chine est un marché très difficile pour les étrangers, mais régulière, car nous avons des couvertures spécifiques qui devraient intéresser les entreprises chinoises », dit Michael McGavick.
Quant à XL en France, 3 e marché européen du groupe après le Royaume-Uni et l’Allemagne, il vient de connaître le départ à la retraite de Guy Lallour. Son successeur, Kadidja Sinz, entend « poursuivre les bonnes relations tissées avec les entreprises françaises tout en cherchant à se renforcer sur certains produits spécifiques et les PME ayant une dimension internationale ».