L’assurance arrive en tête des informations financières les plus recherchées sur Internet. C’est en tout cas ce que révèle une étude de la FEVAD (Fédération du e-commerce et de la vente à distance) conduit en mars 2011 auprès de 2.450 internautes en partenariat avec Médiamétrie/NetRatings.

En effet, 59 % des consommateurs consultent aujourd’hui les sites pour comparer et vérifier les tarifs proposés par les différents assureurs et banquiers contre 48 % il y a un an. Avec un internaute sur quatre (23 %) qui s’est renseigné sur l’assurance, celle-ci passe devant les crédits (18 % des internautes) et les services bancaires (15 %).

C’est dans cette brèche que s’est engouffré Santiane.fr, un comparateur mutuelle et complémentaire santé qui exerce également des fonctions de courtier d’assurance santé en ligne.

« levée de fonds »

Le développement de cette PME s’apparente à une « success story ». Le groupe génère aujourd’hui 6 millions d’euros de chiffre d’affaires soit 300 % de croissance depuis 2006. Son créateur, Christophe Courtin, 32 ans, propose de comparer des garanties contrats santé appartenant à 16 mutuelles ou complémentaires santé différentes.

L’originalité de Santiane repose sur son modèle économique. À la manière des comparateurs au Royaume Uni, il se rémunère à l’affaire apportée et non au prospect vendu à la mutuelle ou compagnie. « Nous signons à peu près 10 % de nos prospects, et facturons la nouvelle affaire entre 250 et 300 euros », indique Christophe Courtin.

La totalité des contrats de Santiane sont souscrits par le biais de signatures électroniques. L’entreprise vise 40.000 nouveaux contrats en 2011, ce qui amènerait son entreprise à gérer 75.000 contrats au total. Il est aujourd’hui le premier distributeur de contrat d’assurance santé de Swiss Life et le premier partenaire du courtier April. Pour se développer, le courtier doit également gagner en visibilité. Il axe donc sa stratégie sur son référencement sur Google, il y consacre 30 % de son chiffre d’affaires.

Les déremboursements progressifs de la Sécurité sociale et la croissance de la souscription sur Internet donnent des ailes à Christophe Courtin. Il table sur 50 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici 3 ans. Et il annonce être en « phase de levée de fonds » à hauteur de 6 millions d’euros dans un premier temps, auprès de 12 investisseurs potentiels. Il refuse toutefois la présence d’un assureur dans son capital « pour garantir son indépendance ».

Mathias Thépot