Abituato a sostenere i costi di incendi, inondazioni e tifoni che devastano il pianeta ogni anno, il più grande mercato mondiale delle assicurazioni speciali e delle riassicurazioni sta chiaramente cercando di arginare un altro flagello: il consumo di droga e alcool all’interno delle sue mura.
Secondo il Financial Times, il mitico mercato creato 331 anni fa da Edward Lloyd, intende adottare misure radicali in questo settore: questa settimana adotterà un codice di condotta “modernizzato”, che prevede la negazione dei badge di ingresso alle persone che sono sotto l’influenza di alcol o droghe illegali. Anche il bar dell’edificio di Lime Street sarà trasformato in una caffetteria.

A. C.
Que se passe-t-il exactement au Lloyd’s de Londres ? Habitué à supporter chaque année le coût des incendies, des inondations et des typhons qui ravagent la planète, le plus grand marché mondial de l’assurance spécialisée et de la réassurance tente visiblement de juguler un autre fléau : la consommation de drogue et d’alcool dans ses murs.
Selon le « Financial Times », le mythique marché créé il y a 331 ans par Edward Lloyd compte prendre des mesures radicales en la matière : il adoptera cette semaine un code de conduite « modernisé », qui prévoit de priver de badge d’entrée les personnes qui seraient sous l’emprise de l’alcool ou de drogues illicites. Le bar situé dans l’immeuble de Lime Street sera aussi transformé en café.
Cas de harcèlement sexuel
La mesure intervient après la révélation de nombreux cas de harcèlement sexuel dans une enquête au vitriol publiée en mars par l’agence Bloomberg. Dix-huit femmes travaillant sur place ont décrit une atmosphère de « harcèlement presque permanent ». L’une a raconté avoir été agressée par un haut dirigeant dans un pub du quartier. Le grand marché londonien a annoncé qu’il ouvrirait une hotline téléphonique pour permettre de dénoncer les cas de harcèlement sexuel ou moral. Et il a menacé fin mars de bannir à vie quiconque serait reconnu responsable de harcèlement sexuel.
Dans l’immeuble aux allures de centre Pompidou – il a été conçu par le même architecte, Richard Rogers – qu’il occupe au coeur de la City, vont et viennent les collaborateurs du Lloyd’s, mais aussi les centaines de courtiers et d’assureurs qui y nouent quotidiennement des transactions. Le nouveau directeur général du Lloyd’s, John Neal, a indiqué le mois dernier avoir écrit aux compagnies qui travaillent à l’intérieur du building de 14 étages pour leur demander comment elles comptaient s’attaquer aux problèmes de harcèlement sexuel et d’addiction.
Un marché encore dominé par les hommes
Bien qu’il ait été dirigé de 2014 à 2018 par une femme, Inga Beale, le grand marché londonien reste encore très dominé par les hommes. Les femmes n’ont eu droit de cité dans la salle dédiée aux souscriptions qu’en 1973. Il y a deux ans, le Lloyd’s avait interdit à ses propres salariés de consommer de l’alcool entre 9 heures et 17 heures. Cela n’a visiblement pas suffi.

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