Covéa, la mutua francese, principale azionista di SCOR, non comunica le proprie intenzioni prima dell’assemblea generale di SCOR, di cui è il maggiore azionista con poco più dell’8% del capitale. Interrogato su questo punto martedì, a margine della presentazione dei risultati d’esercizio, il gruppo mutualista francese non si è pronunciato sulle sue intenzioni di voto. L’Assemblea generale dovrebbe avvenire in un clima di forte tensione dopo che la scorsa estate SCOR ha respinto un’offerta pubblica di acquisto presentata da Covéa e ha avviato un procedimento penale contro l’assicuratore e il suo amministratore delegato, Thierry Derez.

Laurent Thévenin
L’assureur mutualiste, premier actionnaire de SCOR, ne révèle pas ses intentions avant l’assemblée générale du réassureur. Il est toujours désireux de se développer dans la réassurance.
Covéa n’abat pas ses cartes avant l’assemblée générale vendredi du réassureur SCOR, dont il est le premier actionnaire avec un peu plus de 8 % du capital. Interrogé sur le sujet mardi, en marge de la présentation de ses résultats annuels, le groupe d’assurance mutualiste français est resté muet sur ses intentions de vote. Cette AG s’annonce sous haute tension après que SCOR a repoussé, l’été dernier, une offre de rachat présentée par Covéa et engagé des poursuites au pénal contre l’assureur et son PDG, Thierry Derez.
Covéa n’a ainsi pas indiqué s’il allait voter en faveur de la résolution présentée par le hedge fund CIAM réclamant la révocation en tant qu’administrateur de Denis Kessler, le PDG de SCOR, ni s’il allait se prononcer contre sa rémunération, comme le recommandent les agences de conseil en vote ISS, Proxinvest et Glass Lewis. « Il va bien entendu falloir se positionner puisque nous allons exercer nos droits de vote, mais je n’irai pas plus loin », s’est contenté de répondre Thierry Francq, directeur de cabinet de Thierry Derez. « Il n’y a aucune concertation avec aucun des actionnaires de SCOR », a-t-il affirmé. L’assureur répond par ailleurs ne pas avoir déposé de résolution. Interrogé sur son intention d’en présenter, il a opposé un « pas de commentaire ».
Covéa, qui était prêt à mettre sur la table 8 milliards d’euros pour prendre le contrôle de SCOR, a aussi réaffirmé avoir renoncé à acquérir le réassureur. « Nous avons indiqué à la fin du mois de janvier que SCOR ne faisait plus partie de nos options stratégiques. Dès lors que nous n’avons rien dit depuis, c’est toujours le cas », a souligné Thierry Francq. « Nous restons actionnaires à 8,2 % de SCOR. C’est un enjeu patrimonial pour nous », a-t-il ajouté.

« Passer à un biréacteur »
Numéro un français de l’assurance automobile et habitation à travers ses marques GMF, MAAF et MMA, Covéa se montre en revanche toujours désireux de se développer dans la réassurance. « Il y a un intérêt pour Covéa à avoir en même temps une activité d’assurance primaire et une activité de réassurance. […] Notre projet est de passer d’un mono à un biréacteur », affirme-t-il. « Le plus vraisemblable » est que cela se fasse par croissance externe, indique Thierry Derez.
En 2018, le réassureur français a renforcé son assise financière. Ses fonds propres atteignaient 15,2 milliards d’euros à fin décembre, soit 900 millions de plus qu’à fin 2017, pour une marge de solvabilité de 384 %. Son résultat net a progressé de 15 %, à 940 millions d’euros, malgré la charge très élevée des sinistres climatiques en France (près de 400 millions d’euros). L’assureur a aussi vu son chiffre d’affaires augmenter de 3,6 %, à 16,9 milliards d’euros (+15 % à l’international, à 2 milliards).
Dans son nouveau plan stratégique pour la période 2019-2021, Covéa veut notamment mettre l’accent sur plusieurs « segments et marchés à valeur », comme la santé-prévoyance, la protection juridique, les professionnels, « l’accompagnement des ETI dans leur développement à l’international » ou encore les personnes partant à la retraite.

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