Le groupe mutualiste a vu son résultat net bondir de plus de 40 % en 2017. Performance soutenue par l’assurance auto.
2017 aura été un bon millésime sur le plan financier pour la Macif. Le groupe mutualiste français, en pleine transformation, a publié mercredi un résultat net de 265 millions d’euros pour l’année dernière, en hausse de 43 % par rapport à 2016. Depuis sa création en 1960, l’assureur n’avait jamais enregistré un résultat aussi important, selon ses dirigeants. Ceux-ci glissent qu’il aurait été encore meilleur
sans la taxe exceptionnelle sur les grands groupes.

Ce bénéfice record, soutenu par une sinistralité plutôt clémente, masque des évolutions contrastées au sein des métiers du groupe aux quelque 5,3 millions de sociétaires-clients. Les revenus tirés de l’assurance-dommages, la locomotive de la Macif, sont ressortis en hausse (+2 % sur un an). Dans un marché concurrentiel, le premier assureur automobile de particuliers en France se félicite d’avoir vendu plus de 66.000 nouveaux contrats en 2017. « C’est un niveau de souscription que nous n’avions pas vu depuis dix ans », insiste le directeur général du groupe Macif, Jean-Marc Raby, y voyant le résultat de la récente remise à plat des
tarifs
. L’activité du pôle de santé et prévoyance, en passe d’être conforté par
le rapprochement en cours avec le groupe Aesio annoncé fin 2017,
a aussi été bonne (+3 %). Malgré cela, le chiffre d’affaires global du groupe est ressorti en repli (-2 %) du fait du plongeon des revenus enregistrés par le pôle Finance et Epargne (-10 %). La Macif explique ce recul par sa volonté de diversifier ses risques en mettant un coup de frein à la distribution des contrats d’assurance-vie en euros pour encourager la souscription de contrats en unités de compte.

Rapprochement à venir avec Aesio
Le groupe ne pense plus atteindre
les objectifs fixés dans son plan stratégique
à horizon 2020 en matière d’assurance-vie. « Nous n’avions pas assez intégré
l’évolution du contexte réglementaire
et la poursuite de la baisse des taux », justifie Jean-Marc Raby. Pour le reste, le dirigeant estime que « la plupart des objectifs seront atteints ». Après avoir remis à plat son organisation juridique et
refondu son modèle social
en 2017, la Macif planche désormais sur son rapprochement avec Aesio. Des étapes techniques de la constitution de ce poids lourd de l’assurance sont progressivement franchies et la stratégie du nouvel ensemble devrait être affinée d’ici à juin. « Le calendrier de mise en oeuvre début 2020 devrait être tenu » assure le président de la Macif, Alain Montarant.

Ce chantier n’est pas le seul axe de travail de la Macif. Le groupe mutualiste compte plancher sur les bouleversements de l’assurance auto que promet le développement de la voiture autonome. Par ailleurs, « nous sommes en train de repenser notre stratégie sur le marché des professionnels avec l’ambition d’augmenter le niveau d’équipement de ces derniers, pour les risques professionnels », ajoute Alain Montarant. Aujourd’hui, les professionnels ne représentent qu’environ 8 % des sociétaires- clients de la Macif.
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