L. T.
L’ASSUREUR A DÉGAGÉ UN RÉSULTAT NET EN BAISSE DE 7,5 % EN 2016. IL EST EN AVANCE SUR SON PLAN STRATÉGIQUE.
Passée par une phase de redressement, la Macif semble repartie sur de bonnes bases. L’assureur publie ce jeudi un résultat net certes en baisse de 7,5 % pour l’exercice 2016, à 186 millions d’euros, sa marge financière ayant diminué de 10 % dans un contexte de taux plancher. « Mais nous sommes en avance sur la trajectoire prévue par notre nouveau plan stratégique. La première année de son déploiement est encourageante », déclare Alain Montarant, le président du groupe mutualiste. Ses fonds propres ont augmenté de 11 %, à 3,45 milliards d’euros à la fin 2016, tandis que sa marge de solvabilité ressortait à 199 %. Nous avons assaini notre situation économique. Nous n’avons plus de foyers de pertes et nos trois lignes de métier (assurance-dommages, santé-prévoyance et épargne) sont toutes techniquement équilibrées », souligne Jean-Marc Raby, le directeur général. Alors que les événements climatiques lui ont coûté 200 millions d’euros, la Macif a réussi à maintenir son ratio combiné (sinistres et frais rapportés aux primes) sous les 100 % en assurance-dommages.
Son chiffre d’affaires total a augmenté de 3 % (+0,5 %, à périmètre constant), à 6,3 milliards d’euros. Si l’intégration en année pleine de la mutuelle Apivia a beaucoup joué sur la progression en santé-prévoyance (+23 %), « notre développement global est en ligne avec celui du marché », souligne Jean-Marc Raby. En assurance-dommages, le chiffre d’affaires a progressé de 1 %, tandis qu’il a reculé de 1 % sur le pôle finance-épargne.
Elargir la clientèle
La Macif, qui veut gagner 500.000 clients sur la période du plan 2016-2020, indique avoir « une croissance assez soutenue en auto, en habitation et en santé » sur les premiers mois de 2017. En auto, le numéro un du marché compte beaucoup sur la refonte de sa tarification, avec désormais un même niveau de prix partout en France. « Nous retrouvons ainsi une compétitivité moyenne plus élevée sur l’ensemble du territoire », explique Jean-Marc Raby. En santé-prévoyance (15 % de son chiffre d’affaires), la Macif est prête à participer de nouveau à la consolidation du secteur, après avoir déjà attiré plusieurs mutuelles. « Nous avions ces derniers temps fait une pause en matière d’alliances, le temps de travailler à la nouvelle structuration juridique du groupe qui sera effective au 1er janvier 2018 », indique Alain Montarant.
À noter
La Macif veut sortir de Pologne. Elle cherche à vendre sa participation dans sa société d’assurance-vie locale ainsi que celle dans l’assureur-dommages Tuw-Tuw.
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