Nouvel échec aux Etats-Unis pour l’assureur chinois Anbang

L’assureur américain Fidelity & Guaranty Life a annoncé qu’il ne serait pas racheté par Anbang.

Le groupe d’assurances chinois Anbang n’y arrive décidément plus aux Etats-Unis. L’acquisition, annoncée en novembre 2015, de l’assureur-vie américain Fidelity & Guaranty Life, pour 1,6 milliard de dollars (1,5 milliard d’euros), ne se fera pas. Ce dernier a annoncé, lundi soir, la fin de l’accord trouvé avec Anbang Insurance Group il y a un an et demi. Fidelity & Guaranty Life n’a pas précisé les raisons qui l’ont conduit à mettre un terme à l’opération. « Nous avons conclu qu’il n’était plus dans le meilleur des intérêts de nos actionnaires de poursuivre l’opération avec Anbang », a seulement déclaré Chris Littlefield, son PDG.

Eclaircissements

D’après l’agence Reuters, qui avait annoncé l’échec de cette transaction dès dimanche, Anbang n’aurait pas réussi à obtenir toutes les autorisations auprès des régulateurs américains. Déjà, en mai 2016, il avait retiré une demande d’approbation auprès du régulateur new-yorkais, après que celui-ci eut demandé plus d’éclaircissements sur son actionnariat composé d’une trentaine d’entreprises chinoises peu connues. Le mois dernier, Fidelity & Guaranty Life et son acquéreur potentiel avaient prolongé leur accord jusqu’au 17 avril.

Anbang n’en est pas à son premier échec aux Etats-Unis. En mars, l’entreprise familiale de Jared Kushner, gendre et conseiller du président Donald Trump, avait renoncé à un projet immobilier à Manhattan avec le groupe chinois. Il y a un an, Anbang avait retiré son offre de reprise, pour 14 milliards de dollars, du groupe hôtelier Starwood, qui tomberait dans l’escarcelle de Marriott. Né en 2004, le groupe d’assurances pékinois a multiplié les investissements à l’international dans l’assurance ou l’immobilier, avec, en point d’orgue, l’acquisition en 2014 du célèbre hôtel new-yorkais Waldorf Astoria, pour près de 2 milliards de dollars. De son côté, Fidelity & Guaranty Life a déclaré « continuer à évaluer des alternatives stratégiques afin de maximiser la valeur pour les actionnaires ». L’assureur-vie, basé à Des Moines (Iowa), indique avoir reçu plusieurs marques d’intérêt et avoir désormais les mains libres pour s’engager dans une transaction alternative.

L. T., Les Echos

@laurentthevenin

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