Allianz France vise un milliard d’euros de chiffre d’affaires additionnel d’ici à 2020

L’assureur veut augmenter son chiffre d’affaires de 500 millions d’euros en santé-prévoyance et d’autant en assurance dommages entre 2015 et 2020. Il veut développer la vente de services non assurantiels.

Allianz France affirme ses ambitions. L’assureur a indiqué jeudi viser un milliard d’euros de chiffre d’affaires additionnel à horizon 2020 par rapport à 2015 (500 millions d’euros en assurance dommages et autant en santé-prévoyance). En assurance-vie, dans un contexte rendu difficile par les taux bas, « il nous a semblé déraisonnable de fixer des objectifs de chiffre d’affaires », précise Franck Le Vallois, membre du comité exécutif en charge de l’unité distribution. L’assureur veut toutefois faire progresser de un point son taux de pénétration sur la clientèle patrimoniale pour le porter à 10 % en 2020.

Allianz France mise pour ce faire beaucoup sur l’évolution de son modèle de distribution. Il a engagé en 2016 un vaste plan de transformation de ses réseaux, avec pour objectif « d’augmenter la fréquence de contacts avec les clients ». C’est en effet là que le bât blesse pour les assureurs. Ceux-ci n’ont qu’un lien ténu avec leurs clients, qui se limite bien souvent à la souscription du contrat ou à la gestion d’un sinistre. « Il faut passer à un rôle d’accompagnement au quotidien de nos clients », estime Franck Le Vallois.

Stratégie commerciale « multi-distribution »

Ce qui, selon lui, nécessite notamment d’aller vers la vente de « bouquets de services » et de dépasser donc la simple vente de contrats d’assurance. En mai, l’assureur va ainsi commencer à tester dans son réseau d’agents généraux un service permettant de faire faire des travaux chez soi et un autre de réparation de téléphones portables, en lien avec son partenaire Multi-assistance. A horizon 2020, Allianz France espère que 20 % de ses clients auront acheté un service non assurantiel.

Autre enjeu, « nous devons mettre en oeuvre une stratégie commerciale multi-distribution », explique Franck Le Vallois. Première initiative annoncée, l’assureur veut « jeter des passerelles » entre son réseau Allianz Expertise & Conseil (AEC) – 1.950 conseillers salariés tournés essentiellement vers l’assurance de personnes – et son réseau de 1.800 agents généraux – qui font, eux, les deux-tiers de leur activité en assurance-dommages. « Jusqu’à présent, nous n’avons pas bien réussi à adresser les besoins en dommages aux biens des clients professionnels d’AEC », indique Franck Le Vallois.

Laurent Thévenin

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