La Macif s’est replacée dans une situation plus confortable. L’assureur fait état pour 2015 d’un résultat net en hausse de 12 %, à 205 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 6,1 milliards d’euros (+ 3,4 %).
Alors que l’exercice écoulé marquait la fin du plan moyen terme engagé en 2013, la Macif « a retrouvé une capacité à générer des résultats sur son coeur de métier », explique aux « Echos » Jean-Marc Raby, son directeur général. Elle a en particulier sorti ses meilleurs résultats depuis plus de dix ans en assurance-dommages (51 % du chiffre d’affaires). Son ratio combiné (sinistres et frais rapportés aux primes) est revenu dans le vert, à 99,2 %, en s’améliorant de 3,4 points. « Cela lève beaucoup d’incertitudes. Mais il est nécessaire de poursuivre nos efforts », affirme Alain Montarant, le président du groupe mutualiste.
Gagner 500.000 assurés en cinq ans
L’objectif désormais poursuivi par la Macif, qui entend gagner 500.000 assurés supplémentaires en cinq ans, est de « se repositionner comme un leader sur ses trois grands métiers ». Elle veut notamment « regagner des parts de marché » en assurance auto, dont elle est déjà la marque numéro un en France en nombre de contrats. Ce qui passe par un positionnement tarifaire plus agressif. Et ce, dans un contexte où la loi Hamon, facilitant le changement d’assureur, accélère « beaucoup » la rotation du portefeuille. « Entre le 1er avril 2015 et le 31 mars 2016, les résiliations ont augmenté de 11 %. Mais les souscriptions ont également progressé de 11 % », indique Jean-Marc Raby.
Revendiquant le quatrième rang en santé-prévoyance, la Macif vise « une place encore plus importante sur ce métier ». L’an dernier, ces activités ont vu leur chiffre d’affaires progresser de 4 %, à 795 millions d’euros. « Si Smam Mutuelle avait été consolidé dans les comptes sur l’ensemble de l’exercice, et non à partir du 15 novembre, nous aurions atteint 988 millions d’euros, soit l’objectif initialement affiché », précise Jean-Marc Raby. Dans un univers de la protection sociale en pleine recomposition, la Macif envisage de nouvelles opérations de croissance externe. « Il y aura encore des mouvements d’acteurs importants sur le marché. Nous laissons la porte ouverte à de nouveaux partenaires », explique Alain Montarant.
Sur ses activités de finance-épargne, la Macif a vu son encaissement progresser de 7,1 % en 2015, à 2,22 milliards d’euros. L’heure est à une « plus grande diversification ». « A horizon du plan stratégique 2016-2020, l’objectif est d’avoir un tiers de la collecte sur les fonds euros, un tiers sur l’assurance-vie en unités de compte et un tiers sur l’épargne bancaire », détaille Jean-Marc Raby.
L. T., Les Echos
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