En pleine préparation de ses nouveaux projets d’entreprise et plan stratégique 2016-2020, la Macif se dit confiante dans l’atteinte des objectifs de son actuel plan à moyen terme, qui s’achève fin 2015. « Les résultats sont aujourd’hui encourageants », a déclaré mardi son président, Alain Montarant, après une année 2014 « de consolidation économique ».

Le groupe d’assurance mutualiste fait ainsi état d’une progression de 43 % de son résultat net l’an dernier, à 183 millions d’euros. Cette performance provient de l’intégration du gestionnaire d’actifs OFI, qui a contribué à hauteur de 28 millions d’euros au résultat. Il a aussi pu renforcer ses fonds propres (+ 20 %, à 3 milliards d’euros) et porté sa marge de solvabilité à son plus haut niveau depuis 2008.

Sur le plan commercial, le chiffre d’affaires ressort en hausse de 4 %, à 5,9 milliards d’euros. En assurance dommages, qui reste son premier métier, la Macif a connu une croissance en ligne avec celle du marché (+ 1,5 %). Sur les activités de finance-épargne, la progression a été de 3 %. La collecte nette d’assurance-vie (c’est-à-dire la différence entre les cotisations collectées et les prestations versées) a progressé de 20 %, à 570 millions d’euros.

Croissance externe

C’est en santé-prévoyance que la dynamique a été la plus forte (+ 17 %, à 765 millions d’euros). Mais cette progression tient essentiellement à l’entrée dans le périmètre de consolidation de la Mutuelle Nationale des Personnels Air France, qui a apporté 106 millions d’euros d’encaissements. En 2015, ce pôle santé-prévoyance devrait prendre une autre dimension encore et se rapprocher du milliard d’euros de cotisations avec la fusion prévue en juin entre la SMIP (dans le giron de la Macif) et SMAM Mutuelle. Alors que la concentration du secteur de la santé va bon train actuellement, la Macif semble encline à poursuivre cette politique de croissance externe. « Il est fort possible que d’autres mutuelles nous rejoignent ou souhaitent entrer à un niveau supérieur, dans la SGAM Sferen [le pôle mutualiste formé par la Macif et la Matmut, NDLR]  », indique Alain Montarant.

 

Plus largement, la Macif mise sur un renforcement de sa politique d’alliances, à commencer par la reconstruction de Sferen avec la seule Matmut, après le départ de la Maif en 2014. « Nos travaux avancent plutôt bien, même si nous avons pris un peu de retard », explique Alain Montarant. Guère disertes sur le sujet pour l’instant, les deux mutuelles feront un point d’étape commun à l’automne sur la gouvernance et la structuration juridique du nouveau projet Sferen. 

 
À noter

Le coût global des événements climatiques s’est élevé à 245 millions d’euros avant réassurance pour la Macif l’an dernier, dont 150 millions pour la grêle de la Pentecôte.

Laurent Thévenin, Les Echos