Willis a finalement prolongé d’un an, à juin 2016, la date à laquelle il pourra faire jouer son option d’achat pour prendre 100 % du capital de Gras Savoye, le premier courtier d’assurances français. L’annonce faite mardi soir par le courtier anglo-américain – aujourd’hui actionnaire à hauteur d’environ 30%, aux côtés du fonds Astorg et des familles fondatrices, Gras et Savoye – était prévisible. En octobre dernier, François Varagne, le directeur général de Gras Savoye, évoquait la tenue de discussions sur le calendrier entre Willis et Astorg.

Ce délai vise à « donner plus de temps au nouveau management de Gras Savoye pour mener à bien la restructuration », explique Willis. Le courtier français a en effet présenté, le mois dernier, un projet de réorganisation devant lui permettre d’améliorer sa compétitivité. Ce programme se traduira en particulier par un plan de sauvegarde de l’emploi drastique qui prévoit la suppression de 291 postes en France (« Les Echos » du 7 mars).

« Gras Savoye présente une excellente opportunité de croissance pour Willis. En plus d’être le premier courtier en France, il a une présence significative dans les marchés à forte croissance d’Europe de l’Est, d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Asie », souligne Dominic Casserley, le patron de Willis.

Le troisième courtier mondial devra faire connaître aux autres actionnaires son intention d’exercer (ou non) son « call » avant mai 2015. Le prix d’achat final sera basé sur les performances financières de Gras Savoye en 2014 et en 2015.

Laurent Thévenin, Les Echos