La branche des sociétés d’assurances n’a pas perdu de temps. Alors que le dispositif n’est opérationnel que depuis la mi-mars, elle est la première à signer un accord relatif au contrat de génération, ce tout nouvel outil qui vise à favoriser en parallèle l’embauche en contrat à durée indéterminée de jeunes et le maintien dans l’emploi de seniors.

Présenté hier, l’accord signé par la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA), le Groupement des entreprises mutuelles d’assurance (Gema), la CFDT, la CFTC, la CGC et la CGT prévoit l’embauche « d’au moins »2.000 jeunes en CDI en trois ans. Cette mesure s’accompagnera du maintien dans l’emploi « d’un nombre équivalent de seniors de 57 ans et plus » tandis que« le recrutement de salariés d’au moins 55 ans se poursuivra ». La FFSA et le Gema ne manquent pas de souligner le côté « volontariste » de cette politique de recrutement « malgré un contexte économique difficile ». « La mise en place de binômes entre salariés expérimentés et jeunes embauchés ainsi que le tutorat seront également encouragés », précisent-ils.

En attendant de connaître la tendance pour 2012, les chiffres 2011 montrent que le secteur de l’assurance avait continué de recruter. D’après le dernier rapport de l’Observatoire de l’évolution des métiers de l’assurance, qui porte sur les effectifs des entreprises adhérentes de la FFSA et du Gema, le taux de nouveaux entrants dans la population totale s’élevait à 8,5 % cette année-là (12.134 embauches). Si, dans plus d’un cas sur deux, les embauches se sont faites en CDI, les recrutements en contrat d’alternance ont progressé pour atteindre 20,3 % du total. La proportion des moins de 30 ans parmi les nouveaux entrants est également restée très importante (58,4 %). A l’autre bout du spectre, la proportion des seniors dans le secteur va croissant, un salarié sur six ayant désormais plus de 55 ans.

« Dans un contexte de départs »

Au 31 décembre 2011, l’effectif salarié des entreprises de la FFSA et du Gema s’élevait à 147.750 personnes, soit une hausse de 0,2 % par rapport à l’année précédente. « Cette augmentation des effectifs, même si elle s’avère modérée, intervient dans un contexte de départs croissants à la retraite des salariés issus du baby-boom. Cela signifie que les recrutements réalisés en 2011 sont demeurés à un niveau suffisamment élevé pour compenser majoritairement les sorties », relevait l’Observatoire de l’évolution des métiers de l’assurance. Entre 2004 et 2011, le nombre de salariés a progressé de 3 %.