LAURENT THÉVENIN

L’ASSUREUR A AMÉLIORÉ SON RÉSULTAT NET DE 7,7 % EN 2016. IL A GAGNÉ DES PARTS DE MARCHÉ EN ASSURANCE-DOMMAGES.
Malgré un environnement qui a été compliqué pour l’assurance en 2016 (taux bas, croissance faible, inondations), Allianz France a maintenu le cap. L’assureur, qui détaillait mercredi ses résultats annuels, a dégagé un résultat net en hausse de 7,7 %, à 786 millions d’euros. Son résultat opérationnel a progressé de 6,4 %, à 1,08 milliard, pour un chiffre d’affaires resté stable, à 12,31 milliards.

La filiale française du numéro un européen du secteur a notamment tiré son épingle du jeu en assurance-dommages. Avec un chiffre d’affaires en hausse de 2,1 % sur cette activité, elle a fait mieux que le marché (+1,5 %), après avoir gagné 100.000 contrats en auto et 27.000 en habitation. « Malgré la loi Hamon [qui permet à un client de changer de contrat auto ou habitation quand il veut après douze mois d’engagement, NDLR], nous avons gagné des parts de marché en assurance des particuliers », souligne Peter Etzenbach, membre du comité exécutif d’Allianz France, en charge des finances. Cela a également été le cas sur le marché des entreprises, où l’assureur nourrit de fortes ambitions (« Les Echos » du 6 mars). Au total, Allianz France fait état d’un gain net de plus de 30.000 nouveaux clients en assurances de biens et responsabilité.

Il a su par ailleurs profiter de l’ANI, l’obligation faite aux entreprises de mettre en place une complémentaire santé pour tous leurs salariés depuis le 1er janvier 2016. Son chiffre d’affaires en santé-prévoyance collective a ainsi augmenté de 10,8 % l’an dernier. Mais, et c’est le revers de l’ANI, celui-ci a baissé en santé individuelle (-2,7 %). Les salariés qui s’assuraient autrefois à titre individuel ont en effet dû prendre le contrat collectif de leur entreprise.

Flux positifs sur les UC
En assurance-vie, Allianz France affiche un chiffre d’affaires de 5,29 milliards d’euros, « en légère baisse ». Comme ses concurrents, il s’est surtout efforcé de « réorienter sa production », explique Peter Etzenbach, pour limiter au maximum l’impact des taux bas. Allianz France a réussi à réaliser 47 % de sa production en unités de compte (UC), contre 20 % en moyenne pour le marché. Ses flux nets (entrées moins sorties) ont été positifs sur les UC et négatifs sur les fonds euros offrant la garantie du capital. Ce qui fait doublement ses affaires. Côté fonds euros, il aura en effet moins à réinvestir sur des obligations à faible rendement. Dans le même temps, il engrange des UC qui présentent l’avantage d’être à la fois moins coûteuses en capital et plus rémunératrices. Au final, ses flux nets totaux sont à peine négatifs (-1 million d’euros). Autre motif de satisfaction pour Allianz France, ses NPS [Net Promoter Score, des indicateurs du taux de recommandation, NDLR] sont « en forte amélioration », indique Jacques Richier, son PDG.

À noter
Allianz France vient de créer une direction Big Data et intelligence artificielle.
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