BNP Paribas Cardif poursuit son essor. La filiale d’assurance de BNP Paribas a publié jeudi un résultat net avant impôt de 1,3 milliard d’euros pour 2015, en hausse de 6,8 %. Son chiffre d’affaires a augmenté de 2 %, à 28 milliards d’euros, loin de la croissance « exceptionnelle » de 2014 (+8,5 %) qui avait alors été tirée par l’Italie. En 2015, la France (11,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires) a pris le relais (+11 %). Le bancassureur a fait en assurance-vie deux fois mieux que le secteur, tout en portant la part d’unités de compte dans la collecte brute à 30 %, bien au-dessus de la moyenne du marché.
En protection, l’un de ses axes de diversification, le chiffre d’affaires a progressé de 7 %, à 1,5 milliard d’euros. Il est toutefois resté stable en assurance-dommages, à 170 millions d’euros. « Il nous reste un potentiel de développement », résume Pierre de Villeneuve, son président exécutif. Le groupe est en quête d’une solution pour faire décoller cette activité (« Les Echos » du 17 mars). En santé collective, il est « en dessous de [ses] business plan initiaux », reconnaît Renaud Dumora, le directeur général. BNP Paribas Cardif s’est associé avec la Mutuelle Mieux Etre pour profiter de la généralisation des contrats collectifs. « Mais les chefs d’entreprise ont mis plus de temps que prévu pour rentrer dans cette mécanique et le taux d’affiliation au sein des entreprises est plus faible qu’attendu », explique Renaud Dumora.
Conquête de partenaires
A l’international (59 % du chiffre d’affaires), le développement a été « soutenu » en Asie (+10 %) et en Amérique latine (+21 %). Le groupe d’assurance français le plus présent à l’étranger après AXA est en discussions avec State Bank of India pour augmenter sa participation dans leur co-entreprise d’assurance-vie. « Elles vont dans le bon sens », indique Renaud Dumora.
Interrogé sur un intérêt pour des acquisitions, il souligne que le développement des prochaines années est « essentiellement fondé sur la croissance organique. Mais cela ne veut pas dire que nous ne regarderons pas d’éventuelles opportunités. » La priorité va à « l’équipement de nos partenaires et à la conquête de nouveaux », indique le bancassureur, qui travaille avec un grand nombre de distributeurs (banques, sociétés de crédit à la consommation, grande distribution…).

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