La Société Générale ne cesse de grandir dans l’assurance. En 2014, le chiffre d’affaires de Société Générale Insurance, sa division assurances, a atteint un nouveau plus haut, à 12 milliards d’euros, en hausse de 12,3 % par rapport à l’année précédente. Avec un produit net bancaire de 786 millions d’euros (+ 5 %) et un résultat net de 329 millions d’euros (+ 3 %), le bancassureur se dit en ligne avec la trajectoire présentée en 2014 aux investisseurs par sa maison mère.

« Société Générale Insurance est aujourd’hui au coeur de la stratégie de développement du groupe, en synergie avec tous ses réseaux de détail et de banque privée, en France comme à l’international », souligne Philippe Perret, son directeur général. D’autant, explique-t-il, que le modèle de bancassurance intégrée aurait fait la preuve de son « efficacité et de sa solidité » Sur les cinq dernières années, les encours d’assurance-vie épargne de Société Générale Insurance ont ainsi augmenté de 6 % par an, pour atteindre 90 milliards d’euros à fin décembre. Sur la période, son chiffre d’affaires a plus que doublé en prévoyance, à 836 millions d’euros, et plus que triplé en assurance-dommages, à 449 millions.

A entendre Société Générale Insurance, tous les signaux seraient au vert. Le bancassureur attend ainsi beaucoup du rachat par sa maison mère de la participation détenue par Aviva France dans Antarius, leur coentreprise d’assurance dédiée aux réseaux du Crédit du Nord.

Cette opération, qui débouchera sur l’intégration dans deux ans d’Antarius au sein de la compagnie d’assurance-vie Sogécap, fera passer ses encours à plus de 100 milliards d’euros. Comme le souligne Philippe Perret, elle permettra aussi « de développer des synergies avec un distributeur extrêmement dynamique ».

 

En prévoyance et en dommages, Société Générale Insurance estime avoir une marge de progression « assez importante ». Alors qu’il gagne déjà régulièrement des parts de marché en auto et en habitation, il souligne que les nouvelles facilités de résiliation de contrats devraient lui permettre de prendre de nouveaux clients à la concurrence. En santé, le bancassureur espère tirer parti de la généralisation prochaine des contrats collectifs. « Nous avons un avantage comparatif, la Société Générale ayant près de 300.000 entreprises clientes en portefeuille », souligne Marc Duval, administrateur directeur général délégué de Sogécap, sans donner d’objectifs commerciaux. « C’est aussi une première étape dans l’évolution de notre modèle, qui est pour l’instant très orienté vers les particuliers et assez peu vers les PME », ajoute-t-il.

Alors que ses différentes opérations à l’international sont toutes rentables et lui apportent 27 % de son chiffre d’affaires, Société Générale Insurance étudie la possibilité de s’implanter dans de nouveaux pays. Il cible l’Afrique, où la Société Générale est déjà très implantée mais où lui-même n’est pour l’instant présent qu’au Maroc. 

Laurent Thévenin, Les Echos