Les particuliers sont déjà prévenus. « La succession de tempêtes que nous avons connue entre la fin décembre 2013 et la mi-février augure mal de l’année 2014 », a expliqué mardi le Groupement des entreprises mutuelles d’assurances (Gema). Entre le 23 décembre et le 21 février, les différentes intempéries survenues en France ont déjà coûté 133 millions d’euros à ses membres, dont 39 millions d’euros pour les seules inondations du Var en janvier. En 2013, les événements climatiques – qui n’ont pas forcément été très spectaculaires – avaient déjà représenté une charge aussi lourde que la tempête Xynthia de 2010.

« Nous ne voyons pas de raison d’envisager un avenir favorable en matière de sinistralité pour la multrisque habitation (MRH) », constate Gérard Andreck, le président du Gema. D’autant que les fréquences ont également augmenté l’an dernier pour l’incendie (+ 8 %) et pour le vol (+ 2 %). Comme le souligne Gérard Andreck, les résultats de cette branche « se dégradent de manière régulière ». Dans ces conditions, résume-il, « c’est la course à l’équilibre ». Ce qui se traduit par une majoration continue des tarifs en MRH depuis plusieurs années et qui ne semble pas prêt de s’infléchir.

Le Gema va s’associer au ministère de l’Intérieur pour « sensibiliser l’opinion aux risques de cambriolages et à toutes formes de vols ». Pour lui, il est par ailleurs« impératif de maintenir en l’état les mesures qui interdisent de construire dans les zones à risque ou qui imposent des normes capables de protéger les habitations face aux événements climatiques ». En assurance automobile, « le principal problème qu’ont les assureurs est de faire admettre au public que les prix ne baissent pas alors que le nombre de tués et de blessés n’a jamais été aussi bas ». Malgré tout, les assureurs font face à « une dérive généralisée de toutes les postes d’indemnisation ». Une tendance qui ne va pas s’arranger, en raison de la diffusion progressive dans les cours d’appel d’un référentiel unique d’indemnisation, aligné sur les barèmes les plus élevés. A moyen terme, la possibilité nouvelle pour les assurés de résilier leur contrat quand ils le veulent au bout d’un an devrait aussi peser sur les tarifs, préviennent les assureurs mutualistes.

L. T.