A l’affût des poches de croissance, BNP Paribas poursuit résolument sa stratégie de diversification à l’international, dans son plan stratégique à l’horizon 2016. Ses fonds propres consolidés, la banque dispose de marges de manoeuvre pour investir. « Nous allons nous développer par croissance organique et parcroissance externe ciblée. L’acquisition de BGZ en Pologne est en cours. Si l’Etat belge vend une partie de sa participation dans notre groupe, nous serons en mesure de la racheter », explique aux « Echos » Jean-Laurent Bonnafé.

Dans la vieille Europe, sur ses marchés domestiques, BNP Paribas vise une baisse marquée du coût du risque et une hausse de revenus de 1,5 % par an d’ici à 2016. Le rythme est beaucoup plus ambitieux hors de la zone euro : les objectifs de progression des revenus dépassent 6 % par an pour le pôle debanque de détail américain BancWest, et même 15 % par an en Turquie. Le groupe compte y ouvrir 70 nouvelles agences et 400 distributeurs automatiques.

La banque de financement et d’investissement (BFI) est l’autre axe fort de développement du groupe, avec un objectif de croissance de ses revenus de plus de 6 % par an et une baisse de son coefficient d’exploitation (69 % l’an dernier) de 9 points fin 2016. En Asie-Pacifique, les revenus de la BFI et d’« investment solutions » devraient s’élever à plus de 3 milliards d’euros en 2016, contre 2 milliards en 2012. Le groupe, qui mise tout particulièrement sur cette zone en forte croissance, va y embaucher 1.300 personnes en trois ans.

Véronique Chocron