L’année 2013 a été très profitable pour les grands réassureurs. Et tout particulièrement pour SCOR, qui a dégagé le meilleur résultat net de son histoire, à 549 millions d’euros, soit un bond de 31 % par rapport à 2012.

Le groupe français a ainsi légèrement surpassé les attentes des analystes. Il a aussi présenté un rendement des capitaux propres (RoE) en amélioration, à 11,5 %, et un ratio de solvabilité de 221 %, dans le haut de la fourchette de son nouveau plan stratégique. Cette performance lui a valu de gagner 1,23 % mercredi à la Bourse de Paris.

« La très belle opération de l’année 2013 » aura été le rachat des activités de réassurance américaines de Generali, se félicite Denis Kessler, le PDG de SCOR. Elle caractérise, selon lui, « la capacité du groupe à procéder à des acquisitions stratégiques dans des conditions financières satisfaisantes ». Finalisée en octobre, cette transaction a permis au groupe français de devenir le numéro un de la réassurance-vie aux Etats-Unis. Elle a aussi eu une« contribution substantielle » aux résultats de l’exercice 2013, à hauteur de 193 millions d’euros. « C’est ce qui permet d’expliquer la surperformance », note Denis Kessler.

Le cinquième réassureur mondial a battu un autre record l’an dernier en franchissant, comme prévu, la barre des 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Ses primes brutes émises se sont ainsi élevées à 10,25 milliards d’euros, soit une hausse de 7,8 % sur un an (+ 11,5 % à taux de changeconstants). Cette performance découle du dynamisme de ses « deux moteurs ».

En réassurance-vie d’abord, les primes brutes émises ont augmenté de 11,1 % (+ 14,5 % à taux de change constant), à 5,4 milliards d’euros. L’acquisition de Generali a beaucoup joué, mais SCOR a pu aussi s’appuyer sur une croissance organique de 10,2 % à taux de change constant, tirée par le Royaume-Uni, l’Irlande, l’Espagne et l’Asie. Cette activité a dégagé une marge de 7,3 % qualifiée d’ « élevée » par le réassureur et dans les clous du plan Optimal Dynamics.

En réassurance-dommages ensuite, la croissance a été de 4,3 % pour un volume de primes brutes émises de 4,85 milliards d’euros (+ 8,3 % à taux de change constant). « Nous avons fait de beaux renouvellements, notamment quand on les compare aux concurrents », souligne Denis Kessler. Cette tendance s’est prolongée lors des renouvellements du 1er janvier 2014, puisque SCOR y a enregistré une croissance de 5 % de ses primes avec une érosion « limitée » de ses prix (- 0,2 % en moyenne).

Relativement bénigne sur le plan des catastrophes, l’année 2013 a permis au réassureur de publier un ratio combiné (sinistres et frais rapportés aux primes) de 93,9 %, légèrement meilleur qu’en 2012. Pour 2014, le réassureur a prévu un budget stable de 350 millions d’euros pour les catastrophes naturelles.