En attendant la publication des résultats d’Hannover Re aujourd’hui, les chiffres présentés hier par SCOR confirment que l’année 2012 a été bonne pour les grands réassureurs mondiaux. Le groupe français a ainsi amélioré son résultat net de 26,7 %, à 418 millions d’euros. Il indique avoir été l’un «  des acteurs les moins touchés du secteur » par l’ouragan Sandy, qui lui a coûté 137 millions d’euros. Une charge qu’il a pu « partiellement » compenser par une libération de réserves de 90 millions d’euros provenant des branches aviation et décennale. L’année écoulée ayant été relativement clémente sur le plan des catastrophes naturelles, son ratio combiné (l’indicateur qui mesure la rentabilité technique) est revenu dans le vert, retombant à 94,1 %.

Sur la lancée d’une progression de 25,2 % de ses primes brutes émises l’an dernier, à 9,51 milliards d’euros, SCOR devrait franchir en cours d’année le cap symbolique des 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires, a annoncé son PDG, Denis Kessler. D’autant que le réassureur peut compter sur de solides perspectives de croissance en Asie-Pacifique – une région qui lui apporte 19 % de ses primes. SCOR mise également beaucoup sur le continent américain. A la suite du rachat du portefeuille mortalité de Transamerica Re en 2011, il y réalise 39 % de son chiffre d’affaires, contre 27 % en 2010.

En réassurance-dommages, la progression de 17 % des primes a été alimentée par l’Asie et les Etats-Unis, mais aussi par le Royaume-Uni, le Benelux, les activités avec le marché londonien du Lloyd’s et la branche aviation, ainsi que par de « très bons » renouvellements. En réassurance-vie, SCOR a bénéficié à plein de l’intégration des activités de Transamerica Re. Ses primes brutes ont ainsi progressé de 34 % pour dépasser légèrement celles encaissées en réassurance-dommages. Alors qu’il vient d’acquérir un portefeuille de réassurance-vie auprès de l’espagnol BBVA Seguros, une opération qui lui apportera un volume d’environ 1 milliard d’euros de primes dans le futur, dont 120 millions dès 2013, Denis Kessler a parlé hier d’une « conjoncture favorable »à ce type de transactions.