L’assurance prend de plus en plus d’importance au sein de BNP Paribas. En 2012, sa filiale d’assurance a dégagé un résultat avant impôt de 1,1 milliard d’euros, soit 10 % des résultats du groupe. Sur dix ans, BNP Paribas Cardif a triplé de taille, avec un chiffre d’affaires de 24,3 milliards (+ 5 % sur un an).

C’est le profil de plus en plus international du groupe (56 % du chiffre d’affaires provient désormais de l’étranger) qui a permis cette progression l’an dernier. L’Asie et l’Amérique latine affichent des croissances à deux chiffres. Dans trois à quatre ans, ces deux régions devraient apporter ensemble un tiers du chiffre d’affaires, tout comme l’Europe (hors France). Les activités étrangères (Luxembourg, Taiwan et la Corée en tête) ont aussi permis à BNP Paribas Cardif de réaliser une collecte nette de 3 milliards d’euros en épargne.

Présent dans 36 pays, l’assureur confie regarder « attentivement » du côté de la Chine et de l’Indonésie. « Nous continuons de creuser de façon méthodique notre modèle de multipartenariats »,souligne Eric Lombard, son PDG, mettant en exergue son partenariat « très porteur » avec la banque Sberbank en Russie ou celui avec Volkswagen dans 16 pays.

En France, le chiffre d’affaires a reculé de 1 %, à 10,8 milliards d’euros. Ce qui n’a pas empêché l’assureur de gagner des parts de marché en épargne, avec un repli de seulement 2 % de ses encaissements. Idem pour les activités de protection (assurance-emprunteur, auto, habitation, santé) en hausse de 3 %. La généralisation prochaine de la complémentaire santé d’entreprise n’inquiète pas BNP Paribas Cardif, qui ne fait pourtant que de l’assurance individuelle. « Ce n’est pas un sujet stratégique en termes de chiffre d’affaires pour nous. Comme les autres, nous allons perdre des contrats, mais nous allons continuer à développer cette activité », explique Eric Lombard.

Laurent Thévenin