«  2012 constitue le point de départ d’une profonde transformation de Generali, les résultats publiés aujourd’hui marquant un tournant dans l’évolution du groupe vers de meilleures pratiques internationales », s’est félicité hier Mario Greco, le directeur général de Generali lors de la présentation des résultats annuels. En 2012, le premier assureur italien affiche un résultat opérationnel de 4.2 milliards d’euros, en hausse de 10,5 % par rapport à 2011. Un chiffre très proche de l’objectif de 5 milliards d’euros fixé par le nouveau patron, lors de sa prise de contact avec la City en janvier dernier. (« Les Echos » du 15 janvier 2013).

Seul point noir, le bénéfice net du groupe a chuté en 2012 de plus de 89 %, à 90 millions d’euros. En cause : des dépréciations exceptionnelles de 1,7 million d’euros, liées notamment à sa participation dans Telecom Italia, à des prêts et des actifs immobiliers. Mais «  la croissance de notre résultat opérationnel démontre la qualité de notre activité », a souligné Mario Greco. Les investisseurs ont immédiatement salué la performance, le titre Generali s’envolait ainsi de près de 5,7 % hier matin à la Bourse de Milan, avant de clôturer en hausse de 9,35 % à 13,33 euros, sa plus belle progression depuis plus de six mois.

Toutes les lignes de métiers contribuent, en effet, de manière positive à la hausse observée. Malgré un environnement économique difficile, la branche vie affiche ainsi un résultat opérationnel en hausse de 9,7 %, à 2,7 milliards d’euros, soutenu notamment par les performances réalisées en Italie (+ 9,3 %) et en France (+ 57,4 %). La branche dommages voit, elle, son résultat opérationnel grimper de 5,6 %, à 1,7 milliard d’euros, malgré l’impact des catastrophes naturelles (298 millions d’euros). Enfin, la bonne performance de Banca Generali dope le résultat opérationnel de la branche financière (+ 21,7 %), à 408 millions d’euros.

L’assureur renforce, par ailleurs, sa capacité à absorber les pertes, avec un ratio de solvabilité de 150 % (contre 117 % en 2011). Des efforts de consolidation financière salués par Mario Greco, qui a réaffirmé sa volonté de «  poursuivre ainsi au cours des prochaines années ». Arrivé aux commandes de Generali en août dernier, le « Napolitain de fer » s’est fixé pour ambition d’opérer une véritable «  révolution » au sein du groupe, afin d’en finir avec la «  gestion opaque » du passé. Outre un changement de gouvernance visant à instaurer « discipline » et « simplicité », le nouveau patron a entrepris de se délester des actifs non stratégiques, à l’instar des activités de réassurance-vie aux Etats-Unis et de la banque suisse de gestion privée BSI. Ces cessions sont «  toujours en cours », a-t-il indiqué hier. La feuille de route de Mario Greco consiste également à renforcer le rôle de Generali en tant qu’acteur global sur le marché international, où il réalise déjà 70 % de son volume d’affaires.

Aurélie Abadie