C’est une nouvelle étape de la croissance d’AXA dans les pays émergents, qui sont plus que jamais ses marchés de prédilection. L’assureur français a annoncé hier la reprise des activités d’assurance-dommages de HSBC à Hong Kong, à Singapour et au Mexique, assortie d’un accord de bancassurance exclusif de distribution avec la banque sino-britannique dans ces trois pays, ainsi qu’en Inde, en Indonésie et en Chine. « AXA est un partenaire stratégique de référence pour HSBC depuis de nombreuses années, et cet accord renforcera davantage notre relation », rappelle son PDG, Henri de Castries.
Son groupe va débourser 494 millions de dollars (374 millions d’euros) pour cette opération, financée par des ressources internes, qui doit être bouclée au second semestre 2012. Il n’a cependant racheté qu’une partie de l’assurance-dommages de HSBC, mais celle « offrant le plus grand potentiel », affirme Mike Bishop, le patron d’AXA Asie. Les autres actifs (Argentine et l’assureur hong-kongais Hang Seng General Insurance, filiale de Hang Seng Bank détenue à 62 % par HSBC) sont revenus à l’australien QBE pour 420 millions de dollars.
Leader à Hong kong et au Mexique
Avec cette transaction, AXA deviendra le numéro un à Hong Kong en doublant de taille, confortera sa place de leader au Mexique et son rang de deuxième assureur-dommages à Singapour. Le volume de primes total réalisé par HSBC dans ces trois pays en 2010 s’élèverait à 377 millions de dollars. Cette opération doit permettre à AXA de se rapprocher de son objectif 2015, qui est d’émerger comme le plus grand opérateur non asiatique en assurance de biens et de responsabilité en Asie, précise Mike Bishop. A cet horizon, le groupe espère au global doubler de taille dans les marchés à forte croissance pour atteindre 6 milliards d’euros de chiffre d’affaires en assurance-dommages.
Ces transactions « nous permettront de concentrer notre capital et nos ressources à la croissance de nos activités de coeur, dont le développement de nos capacités de gestion de patrimoine », justifie le PDG de HSBC, Stuart Gulliver. Le géant bancaire est engagé dans un plan d’économies de 3,5 milliards de dollars par an sur trois ans.
L. T. ET C. LE.