Mario Greco va arriver à la rescousse plus tôt que prévu chez Zurich Insurance Group. L’homme qui a redressé Generali va finalement prendre les rênes de l’assureur suisse en difficulté dès le 7 mars, soit deux mois plus tôt qu’annoncé.

Il sera demandé au futur directeur général de remettre d’aplomb Zurich, après un exercice 2015 particulièrement éprouvant. L’assureur suisse a annoncé jeudi faire d’ores et déjà une croix sur ses objectifs de rentabilité pour cette année. Il ne pense pas atteindre les 12 à 14 % de rendement des fonds propres qu’il visait initialement pour 2016. L’an dernier, celui-ci était tombé à 6,4 %.

8.000 emplois menacés

Sous la houlette de Mario Greco, le groupe promet une accélération des mesures de réduction des coûts. D’ici à fin 2018, c’est un objectif de plus de 1 milliard de dollars d’économies qui est désormais poursuivi. Environ 8.000 emplois seront concernés par cet effort.

Les résultats publiés jeudi par Zurich donnent une idée de l’ampleur de la tâche qui attend le dirigeant italien. Le groupe suisse affiche un résultat net en chute de 53 % d’une année à l’autre, à 1,84 milliard de dollars (1,62 milliard d’euros). Il est même tombé dans le rouge au quatrième trimestre (-424 millions de dollars) Comme annoncé, la catastrophe de Tianjin et les inondations de décembre en Grande-Bretagne et en Irlande ont laissé une lourde trace dans les comptes. Tout comme les charges de restructuration qu’a dû engager l’assureur.

En 2015, Zurich a perdu de l’argent en assurance-dommages, avec un ratio combiné (sinistres et frais rapportés aux primes) de 103,6 % (+6,7 points). L’une des priorités pour 2016 sera donc de « redresser l’activité d’assurance-dommages », a réaffirmé Tom de Swaan, le président du conseil d’administration, qui assume l’intérim comme directeur général depuis début décembre. Ce qui, ajoute-t-il, passera par un ajustement de la souscription de certains portefeuilles sous-performants, voire l’abandon de certains d’entre eux. « Le reste du groupe continue de bien se comporter », signale toutefois Tom de Swaan.

L. T., Les Echos

Fonte:echos