Malgré un environnement de marché très volatil et les incertitudes qui pèsent sur la croissance mondiale, Denis Kessler, PDG du cinquième réassureur mondial, a estimé, mercredi, son groupe « en bonne position » pour atteindre les objectifs de son plan stratégique qui s’achève mi-2016. Il a ajouté qu’un nouveau plan stratégique à trois ans, qui mènera le groupe jusqu’en mi-2019, sera présenté début septembre.

De fait, SCOR a poursuivi sur sa dynamique enclenchée dans la première partie de l’année en enregistrant un bénéfice net en hausse de 25,4 %, à 642 millions d’euros. Les analystes attendaient en moyenne 600,74 millions, selon le consensus Thomson Reuters. Cette performance a été dopée par le renchérissement du dollar, alors même que le groupe a renforcé ses activités outre-Atlantique à la faveur de plusieurs acquisitions en 2012 et 2013. « Nous avons fait le choix stratégique de nous développer aux Etats-Unis à un moment où le dollar était relativement faible. Ce choix s’est révélé positif puisque le groupe est maintenant largement un groupe dollar », a souligné Denis Kessler.
Croissance des primes brutes

Ainsi SCOR a vu ses primes brutes émises croître en 2015 de 18,6 % à taux de change courant (+6,4 % à taux de change constant), pour atteindre 13,42 milliards d’euros.

Dans le détail, la branche réassurance-dommages (SCOR Global P&C) a enregistré une hausse de 16 % de ses primes brutes, à 5,73 milliards d’euros, pour un ratio combiné de 91,1 %, en recul de 0,3 point sur un an. Pour mémoire, ce ratio rapporte les sinistres et frais aux primes : plus il est bas, meilleure est donc la rentabilité opérationnelle. Dans le même temps, SCOR Global Life, branche dédiée à la réassurance-vie, a enregistré un bond de 20,6 % de ses primes émises, à 7,7 milliards d’euros. Ce métier a notamment bénéficié d’un « volume d’affaires important en Asie-Pacifique », a précisé SCOR.

Pour 2016, le groupe s’est refusé à donner une prévision de résultats mais « nous sommes confiants, nous devrions atteindre les objectifs du plan Optimal Dynamics jusqu’à sa terminaison », a précisé Denis Kessler. Fin 2015, le ratio de solvabilité du groupe (211 %) est dans la fourchette haute de sa cible, comme le rendement de ses fonds propres, qui s’inscrit 1.055 points (10,55 %) au-dessus du taux sans risque.

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