AIG ne cache pas ses ambitions dans l’Hexagone, son quatrième marché après l’Amérique du Nord, le Japon et le Royaume-Uni. L’assureur américain espère y réaliser 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires à l’horizon 2018-2020, révèle aux « Echos » Fabrice Domange, le nouveau directeur général pour la France. Cela suppose un grand bond en avant : le chiffre d’affaires d’AIG pour la France a dépassé les 700 millions d’euros en 2013, après avoir atteint 640 millions en 2012. L’assureur veut en outre accompagner cette croissance d’un rendement des fonds propres (RoE) de 12 %. « Nous n’en sommes déjà pas loin aujourd’hui », précise Fabrice Domange, sans donner de chiffre.

Force de frappe

Alors que son chiffre d’affaires est réalisé à 51 % en risques d’entreprise et 49 % en risques du particulier, l’entité française entend tirer son épingle du jeu sur les deux tableaux. Assureur de quasiment toutes les entreprises du CAC 40 et de plus de 80 % des entreprises du SBF 120, AIG veut « continuer d’avoir une croissance à deux chiffres en risques d’entreprise et être l’assureur de premier choix », indique le dirigeant alors que s’ouvrent, ce mercredi à Deauville, les Rencontres de l’Association pour le management des risques et des assurances de l’entreprise (Amrae).

En dommages, la succursale française affirme disposer d’une « force de frappe considérable » puisque AIG Europe Limited, l’entité dont elle dépend, peut offrir 1 milliard d’euros de capacités. « Nous commençons à assurer seul des tours, notamment à la Défense », souligne Fabrice Domange. AIG veut aussi« conforter son leadership sur les lignes financières ». Il couvre déjà plus de 400.000 dirigeants au titre de la responsabilité civile des mandataires sociaux. L’assureur compte aussi s’attaquer davantage au segment des TPE et du « middle market ».

AIG mise par ailleurs beaucoup sur les risques affinitaires, comme l’assurance des téléphones portables, ou les assurances de personnes. « Environ 10 millions de particuliers ont une assurance AIG en France », précise Fabrice Domange.

Laurent Thévenin