L’acquisition à 5,6 milliards de livres de l’assureur britannique Friends Life par son concurrent Aviva devrait avoir de lourdes conséquences sur le plan social. Selon le prospectus de l’opération publiée hier, celle-ci pourrait se traduire par la suppression d’environ 1.500 postes sur le périmètre du groupe « Aviva élargi », qui comptera 31.500 personnes. S’il évoque « des zones potentielles de doublons et de synergies », le deuxième assureur britannique indique toutefois ne pas avoir « à ce stade » identifié les emplois ou les endroits qui seraient touchés.

Au vu de ses analyses préliminaires, Aviva espère dégager 225 millions de livres (293 millions d’euros) d’économies annuelles à la fin de 2017. Les coûts d’intégration – non récurrents et qui devraient être réalisés d’ici à mi-2017 – sont chiffrés, eux, à 350 millions de livres.

Cette opération doit encore être approuvée par les actionnaires des deux groupes le 26 mars.

En annonçant fin novembre avoir déposé une offre sur Friends Life, Aviva avait créé une certaine surprise à la City. Il s’agit en effet de la plus importante opération de fusion-acquisition dans le secteur de l’assurance au Royaume-Uni de ces quinze dernières années. Elle émane aussi d’un groupe qui avait procédé à un vaste programme de cession d’actifs et qui n’avait pas semblé particulièrement désireux de se renforcer sur son propre sol. Aux yeux de nombreux opérateurs, le timing de cette acquisition était également un peu surprenant alors que le système de retraite outre-Manche doit évoluer dans un sens défavorable aux assureurs.

Dans son prospectus, Aviva insiste sur les bénéfices de cette opération. Il s’agit, souligne-t-il, de créer un groupe « plus fort, plus diversifié et plus résilient ». Il est aussi rappelé que cette acquisition doit lui « permettre d’accélérer sa transformation financière ». A la suite de cette annonce, le titre Aviva a pris 0,66 % à la Bourse de Londres