Accélération de calendrier chez Verlingue. Un an après avoir pris une participation de 49 % au capital du courtier parisien De Clarens (25 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2013), le groupe breton vient d’en prendre le contrôle à 100 %. « Nous avons décidé de raccourcir nos fiançailles », sourit Jacques Verlingue, le président éponyme du groupe. Le rachat de De Clarens était initialement envisagé au plus tard pour 2016.

Cette opération, dont le montant n’est pas divulgué, permet à Verlingue de passer du neuvième au sixième rang des courtiers d’assurances en France, indique son dirigeant. Sur la base des chiffres 2013, en tenant compte de l’acquisition de De Clarens, le groupe affiche un volume de 910 millions de primes négociées pour un chiffre d’affaires de 109 millions.

Alors qu’il s’était fixé pour objectif dans son plan stratégique à horizon 2015 de doubler de taille en cinq ans, Verlingue indique être « en avance sur son plan de marche ». Spécialisé dans les risques d’entreprise et la protection sociale complémentaire de leurs personnels, il s’ouvre par ailleurs de nouveaux horizons en mettant la main sur le numéro un du courtage d’assurance des professionnels de l’immobilier (syndics et administrateurs de biens).

Basé à Quimper et déjà présent dans 11 autres villes françaises, Verlingue complète aussi son maillage territorial, puisque De Clarens est aussi implanté à Toulouse. Jacques Verlingue ne cache d’ailleurs pas son ambition « de devenir le premier courtier en région ».

Il se tient prêt à saisir de nouvelles opportunités de croissance externe. « La pression réglementaire va faire qu’il y aura un mouvement de regroupement dans le monde du courtage », anticipe Jacques Verlingue. Il envisage aussi de nouveaux développements à l’international. La priorité est « d’accélérer en Grande-Bretagne ». Le courtier britannique Alec Finch, acquis en 2007, apporte déjà 5 % du chiffre d’affaires du groupe.

Laurent Thévenin, Les Echos