Europ Assistance est pleinement embarqué dans le vaste mouvement de transformation engagé par Generali, sa maison mère. « Nous entrons dans une nouvelle phase avec une intégration plus grande dans le groupe Generali. Depuis le mois de juin, nous avons, par exemple, engagé un chantier pays par pays pour doper les synergies possibles avec notre actionnaire », explique aux « Echos » Martin Vial, son directeur général. L’assisteur bénéficiera notamment de la puissance d’achat de Generali.

Il est aussi demandé à Europ Assistance de participer au plan de réduction des coûts de 1 milliard d’euros d’ici à 2016, présenté fin novembre par Mario Greco, le directeur général du groupe italien. « A notre échelle, nous contribuerons pleinement à ce programme », confirme Martin Vial, sans donner de chiffres.

Autre décision majeure, la stratégie géographique d’Europ Assistance, présent dans 33 pays, « va être davantage alignée » sur celle de Generali. « Notre filiale en Chine, par exemple, profitera plus du développement de notre actionnaire et le servira davantage dans ce pays. Aux Etats-Unis, nous nous développerons dorénavant sur ce marché de manière beaucoup plus conjointe », expose Martin Vial. Dans le même temps, Europ Assistance va chercher à augmenter la part duchiffre d’affaires réalisé aujourd’hui via Generali, qui s’élève actuellement à 15 %.

Pour l’exercice 2013, Europ Assistance (56 millions d’euros de résultat opérationnel pour 1,42 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2012) devrait afficher une croissance dynamique en Amérique latine et en Amérique du Nord, et moins soutenue en Europe de l’Ouest, qui est encore de loin sa première zone d’activité. « Mais nous avons triplé de taille en dix ans et retrouvé une taille critique qui fait que la croissance à tout prix du chiffre d’affaires n’est plus un sujet pour nous », souligne Martin Vial.

Laurent Thévenin