Secondo il bilancio di Munich Re, l’anno 2011 è costato 105 mld di dollari agli assicuratori, ovvero più del 2005 di Katerina. I danni economici totali hanno raggiunto il record di 380 mld $.

Swiss Re avait déjà donné une tendance dès la mi-décembre. Son grand concurrent Munich Ré a fourni hier à son tour son premier bilan du coût des catastrophes naturelles pour l’ensemble de l’année 2011. Les 820 événements répertoriés par le premier réassureur mondial ont causé 380 milliards de dollars (292 milliards d’euros) de dommages. Soit nettement plus qu’en 2005 avec Katerina, jusqu’ici l’année la plus onéreuse (220 milliards de dollars). En 2010, les dégâts totaux s’étaient élevés à 152 milliards de dollars (920 sinistres). Les dommages à la charge des assureurs et de leurs réassureurs ont eux aussi atteint un niveau record en 2011, à 105 milliards, contre 101 milliards en 2005 et 42 milliards en 2010.

Evénements géophysiques

Si 90 % des catastrophes naturelles ont été d’origine climatique l’an dernier, ce sont les événements géophysiques qui ont pesé le plus lourd. Un fait totalement inhabituel, comme le souligne Munich Ré, les tremblements de terre et autres tsunamis pesant moins de 10 % des pertes assurées sur les trois dernières décennies. Les séismes au Japon et en Nouvelle-Zélande ont totalisé ainsi les deux tiers du coût total. La répartition géographique est, elle aussi, atypique avec 70 % des pertes en Asie.

Sans même tenir compte des conséquences de l’accident nucléaire de la centrale de Fukushima, le Japon est la catastrophe naturelle la plus coûteuse de tous les temps (210 milliards de dollars, dont au moins 35 milliards de pertes assurées). Le séisme de Christchurch a laissé pour 16 milliards de dommages économiques (13 milliards pour les assureurs).

Les inondations en Thaïlande – les pires depuis cinquante ans dans ce pays -vont d’ores et déjà coûter 10 milliards à l’industrie de l’assurance, notamment parce qu’elles ont touché plusieurs usines appartenant à des groupes japonais et durement affecté la production de composants électroniques. Aux Etats-Unis, la saison des tornades,« particulièrement violente », a laissé une facture de 25 milliards pour les assureurs. Le pays a connu en revanche moins d’ouragans en 2011. Le plus sévère a coûté 7 milliards de dollars aux assureurs.

Le bilan humain est une nouvelle fois très lourd, avec 27.000 morts, sans compter « les innombrables »victimes de la famine qui sévit dans la corne de l’Afrique, précise Munich Ré.

L. T., Les Echos