KBC vient de franchir une nouvelle étape dans le plan de restructuration imposé par Bruxelles en contrepartie des aides publiques reçues pendant la crise financière. Le bancassureur belge a annoncé vendredi la vente de sa filiale d’assurances polonaise Warta à l’assureur allemand Talanx pour 770 millions d’euros. Décrite comme« capitale » par son patron Jan Vanhaele, cette transaction lui permettra d’augmenter son ratio Tier-1 d’environ 0,7 % et de libérer 700 millions d’euros de capital. Quand elle sera finalisée, au second semestre 2012, l’opération aura un effet positif d’environ 300 millions d’euros sur le compte de résultat. « Malgré un contexte macroéconomique extrêmement difficile et des conditions de marché très volatiles », KBC estime avoir tiré un prix « intéressant » pour cet actif qui avait intéressé les principaux assureurs européens.

Après s’être séparé en 2011 de sa société d’assurances belge Fidea et de KBL, son entité spécialisée dans la gestion de fortune, il lui reste à céder Kredyt Bank, sa banque polonaise, que convoiterait l’espagnol Santander. Mais, ce dernier dossier s’annoncerait compliqué. La semaine dernière, la presse polonaise croyait savoir que KBC pourrait la retirer de la vente en raison du faible niveau des offres reçues.

Croissance à l’international

De son côté, Talanx deviendra le deuxième assureur en Pologne. Warta, que KBC explique avoir cédé à regret vu sa croissance rentable, est le troisième acteur en assurance non vie comme en vie dans un marché jugé prometteur. Au-delà de cette acquisition, le troisième assureur allemand affiche une forte volonté de développement à l’international en ciblant l’Europe centrale et orientale et l’Amérique latine. A terme, il espère collecter la moitié de ses primes d’assurance directe à l’international.

Il est par ailleurs prévu que son partenaire japonais en Pologne, Meiji Yasuda, prenne 30 % dans Warta une fois la transaction bouclée.