Groupama privilégie désormais une vente en bloc de GAN Eurocourtage. Comme sa direction l’a précisé vendredi lors d’un comité central d’entreprise, le groupe mutualiste souhaite céder non seulement l’assurance-dommages (qui comprend depuis le 1 er janvier les activités d’assurance maritime et transport) de sa filiale spécialisée sur le marché du courtage mais aussi son activité d’assurance-vie collective.

Le calendrier est connu : les candidats à un rachat -en bloc ou non -ont jusqu’à fin janvier pour présenter une offre non liante. L’assureur établira alors une « short list » en vue de la phase de « due diligence », le nom du ou des repreneurs devant être dévoilé début mars. Il y aurait une dizaine de candidats potentiels, aussi bien français qu’étrangers, a indiqué la direction aux représentants syndicaux, tout en refusant de leur donner une idée du prix espéré ou de l’impact sur les fonds propres et la marge de solvabilité. GAN Eurocourtage, et en particulier sa partie d’assurance-dommages, qui pourrait être valorisée aux alentours de 500 à 600 millions d’euros (« Les Echos » du 18 janvier), est présenté comme l’un des plus beaux actifs du groupe.

Activités britanniques aussi

Si l’activité vie de GAN Eurocourtage ne trouve pas preneur, « ses 170 salariés passeront chez Groupama GAN Vie tandis que la direction continuera à instruire le dossier », explique Martial Le Pennec, délégué syndical central CFDT.

L’assureur entend par ailleurs se débarrasser rapidement de ses activités britanniques, là aussi en vendant si possible d’un bloc sa compagnie d’assurances locale et ses quatre cabinet de courtage. Les offres non liantes sont attendues d’ici à fin février. Quant au choix du ou des acquéreurs, il sera annoncé début avril.

Groupama espère atteindre une marge de solvabilité comprise entre 140 et 150 % pour la fin 2012. Elle graviterait pour l’instant entre 100 et 120 %, soit au-dessus des exigences réglementaires, après la réalisation de plus-values sur le portefeuille d’actifs financiers et la double opération avec la Caisse des Dépôts et Consignations.

LAURENT THÉVENIN, Les Echos