Depuis plusieurs années, Covéa grossit à vue d’oeil. Alors qu’il réalisait encore 12 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2008 et 13 milliards en 2009, le groupe qui fédère la GMF, la MAAF et MMA vient de passer le cap des 14 milliards l’an dernier (+ 5,2 % sur un an). Une progression portée notamment par les deux acquisitions réalisées en 2011 (l’assureur automobile britannique Provident Insurance et les assurances de Banca Popolare di Milano en Italie).

Au-delà, le groupe présidé par Thierry Derez faisait état hier d’un« bilan commercial positif sur ses marchés de référence ». Le numéro un français en assurance de dommages aux biens des particuliers a encore gagné du terrain sur ses activités historiques. Il a ainsi empoché plus de 150.000 nouveaux contrats automobiles (+ 1,7 %, alors que la croissance du marché est estimée à 1 %) et 100.000 en multirisque habitation (+ 1,5 %). Au total, il a gagné plus de 100.000 nouveaux sociétaires et clients.

En assurance-vie, « nous avons eu une érosion relativement modeste de notre collecte, à – 2 % », indique Thierry Derez, ce qui permettra à Covea de faire nettement mieux que le marché à fin novembre.

Ses trois enseignes ont connu des fortunes diverses. GMF Vie a fait comme le marché (- 12 %, à 1,41 milliard d’euros), tandis que MMA Vie a limité la casse avec une collecte en léger repli, à 1,7 milliard d’euros, mais avec une bonne tenue de ses ventes en unités de compte. C’est MAAF Vie qui s’en sort le mieux (+ 9 % pour une collecte supérieure au milliard d’euros).

Alors que les trois maisons ont annoncé en janvier des taux de rémunération nettement à la baisse pour leurs supports en euros, Covéa souligne qu’ils restent supérieurs à la moyenne du marché (3,20 % chez GMF et à la MAAF, 3,05 % chez MMA). « Ils traduisent la recherche de l’équilibre entre la compétitivité des rendements et l’accompagnement à long terme des assurés en valorisant leur épargne dans la durée », explique-t-il.

Quant à la marge de solvabilité du groupe, « elle est tout à fait confortable », assure Thierry Derez sans donner de chiffre.

LAURENT THÉVENIN, Les Echos